Les écarts locaux dans les valeurs du champ magnétique de la Terre reflètent les propriétés du substrat rocheux. Pour en faire usage, la Commission géologique du Canada a entrepris des levés aéromagnétiques au Canada en 1947. Toutefois, au cours des années 1960, une nouvelle génération de magnétomètres a déclenché une révolution mondiale en matière de cartographie aéromagnétique.
Au Canada, Paul Serson, scientifique de l'Observatoire fédéral, et Larry Morley, géophysicien de la Commission, ont adapté un magnétomètre à précession de protons pour enregistrer le champ magnétique total de façon plus précise qu’avec les systèmes antérieurs. Pour supplémenter la cartographie géologique et stimuler l'exploration minérale, la Commission a lancé une campagne de levés dans lesquels des magnétomètres ont été tirés derrière des aéronefs volant à une altitude de 1 000 pieds.
Le magnétomètre à précession de protons a été remplacé par le magnétomètre à absorption optique du rubidium. Cet instrument a été utilisé pour la première fois en 1968 monté derrière l'aéronef Queenair de la Commission dans un système à mât. Ayant une sensibilité cent fois plus élevée que celle du magnétomètre à précession de protons, le magnétomètre au rubidium permettait de déterminer les sources géologiques de façon plus précise.
En revanche, le magnétomètre au rubidium a été remplacé par des magnétomètres à double faisceau à vapeur de césium, ayant une sensibilité plus de mille fois supérieure à celle du magnétomètre à précession de protons. Cette amélioration, combinée avec le positionnement par GPS, produit maintenant des données de levés aéromagnétiques de très haute résolution.
Categorie : Équipement et appareils
Décennie : Années 1960