Depuis le milieu des années 1960, la Commission géologique du Canada mène des recherches sur la conception et l’utilisation de spectromètres gamma aéroportés afin de venir en appui à la cartographie géologique, l’exploration minière et la surveillance des rayonnements dans l’environnement. Cette expertise a été utilisée à de toutes autres fins en janvier 1978, quand le satellite nucléaire soviétique Cosmos 954 a décroché de son orbite et s’est écrasé dans les Territoires du Nord-Ouest.
Une opération de recherche et de nettoyage des débris radioactifs, dont le nom de code était Opération Morning Light, a immédiatement été mise en place. Des centaines de personnes issues de l’armée canadienne et des agences gouvernementales ainsi qu’une équipe américaine de recherche d’urgence nucléaire formée de 120 personnes y ont participé.
Le spectromètre gamma aéroporté, conçu, construit et exploité par des chercheurs de la Commission, a fait la première identification de débris radioactifs provenant du satellite sur la surface gelée du Grand lac des Esclaves, à environ 43 kilomètres au nord-ouest de Fort Reliance. Ce système de spectrométrie permettait l’enregistrement du spectre complet, ce qui a permis de séparer les rayons gamma provenant des isotopes fabriqués par l’homme de ceux provenant d’isotopes radioactifs naturels.
Les chercheurs de la Commission ont mis à contribution l’importante expertise acquise pendant plus de dix ans en réalisant des levés pour la recherche de matières radioactives naturelles. Ces levés effectués dans le cadre du programme de recherche préliminaire d’uranium de la Commission avaient eu lieu dans des environnements hostiles similaires à ceux de la zone de recherche de l’Opération Morning Light à laquelle ils avaient participé.
Categorie : Exploration
Références
Mungall, Constance, 1978. GSC hunts satellite debris; GEOS, Spring 1978, p. 2-4.
