Dans les années 2000, la Commission géologique du Canada a collaboré avec l’Île-du-Prince-Édouard afin de se pencher sur la question de la durabilité de ses ressources en eau souterraine dans le contexte des pratiques agricoles, du changement climatique et de la forte dépendance de la province à l’égard de l’eau souterraine – les résidents de l’Î.-P.-É. dépendent de l’eau souterraine pour leurs besoins résidentiels, industriels et commerciaux.
Une grande partie de l’économie de la province se fonde sur les activités agricoles intenses, ce qui donne lieu à des niveaux élevés de nitrates dans l’eau potable en raison principalement des engrais chimiques utilisés pour la culture de pommes de terre. L’étude isotopique réalisée par la Commission sur l’eau souterraine a révélé l’importante contribution de l’azote libéré par les résidus végétaux provenant des récoltes dans les concentrations de nitrates les eaux souterraines tout au long de l’année. Cette contribution domine en hiver et s’ajoute à l’effet des fertilisants durant la période agricole.
Après la diffusion publique des résultats, tous les politiciens qui se présentaient à l’élection provinciale de 2007 ont abordé le problème de la contamination de l’eau souterraine par les nitrates. Peu après les élections, le gouvernement de l’Î.-P.-É. a mis sur pied une commission parlementaire sur les nitrates dans l’eau souterraine afin d’évaluer la situation. Cette dernière, en utilisant les nouvelles connaissances fournies par la Commission, a recommandé l’élaboration de nouvelles politiques et de nouveaux règlements sur la qualité de l’eau souterraine et les pratiques agricoles.
Categorie : Progrès scientifiques
Décennie : Années 2000
Références