Les sciences @l’IOB – Savez-vous ce qui se trouve dans votre téléphone intelligent et vos autres gadgets technologiques?

Les technologies de pointe que nous connaissons aujourd’hui, du téléphone intelligent aux véhicules hybrides, occupent une place grandissante dans notre mode de vie. Comme société, nous dépendons de plus en plus de ces gadgets tandis que nous cherchons à réduire notre empreinte carbonique. Vous êtes-vous déjà demandé quelles sont les ressources qui sont à la base de cette technologie moderne?

Mike Parsons, PhD, chercheur scientifique à la Commission géologique du Canada (CGC), étudie de près cette question. Il affirme que, mis à part les éléments connus, comme le nickel et le cuivre, les nouvelles technologies ont aussi besoin de beaucoup de terres rares. Il existe 17 éléments de terres rares et ils ont tous des noms peu connus, comme cérium ou thulium. L’écran tactile dont nous dépendons, l’équipement ultraperfectionné du domaine de l’imagerie médicale qui sert à établir un diagnostic plus rapide et précis des maladies, les dernières percées de la technologie militaire – ne sont que quelques exemples de l’application de ces technologies à base de terres rares.

L’extraction minière des terres rares et leur séparation les unes des autres sont un travail complexe. Puisque ces éléments se trouvent souvent mêlés les uns aux autres, il faut trouver une façon de les séparer et de les extraire de la terre de façon rentable tout en atténuant les répercussions environnementales de ces activités. Dans le cadre du programme de géosciences de l’environnement de RNCan, les scientifiques de la CGC étudient une ancienne mine de niobium à Oka, au Québec, où le minerai est également enrichi d’éléments de terres rares. Ce genre d’étude aidera à prévoir les répercussions environnementales possibles d’éventuelles mines de terres rares un peu partout au Canada, et nous éclairera quant à la façon de gérer les résidus miniers.

Bien qu’il soit important que comme population, nous tendions vers des solutions plus écologiques, il faut aussi savoir que, comme c’est le cas de toute autre activité minière, l’extraction de terres rares crée une empreinte environnementale. À mesure que la société dépend de plus en plus des technologies modernes, il est essentiel que nous soyons conscients des enjeux de sécurité et d’accessibilité rattachés aux terres rares et des répercussions que l’approvisionnement en terres rares produit sur l’environnement. Le Canada a la chance de pouvoir découvrir de nouvelles réserves de ces matières très importantes et ainsi de veiller à ce que les technologies dont nous dépendons bénéficient d’une source d’approvisionnement sûre et accessible.

Du carbonatite avec du niobium et des terres rares

Du carbonatite avec du niobium et des terres rares

Mike Parsons, PhD, tient son téléphone intelligent devant son exposition à #BIOExpo17. Les téléphones intelligents sont pleins de terres rares!

Mike Parsons, PhD, tient son téléphone intelligent devant son exposition à #BIOExpo17. Les téléphones intelligents sont pleins de terres rares!