Travailler ensemble pour sauver le papillon monarque

Les scientifiques d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) sont à l’avant-garde d’une campagne en cours pour la conservation du papillon monarque. Chercheur scientifique à la Division de la recherche sur la faune d’ECCC, Greg Mitchell est également coprésident du Partenariat scientifique trinational pour la conservation du monarque, une initiative conjointe entre le Canada, les États-Unis et le Mexique. ECCC est membre officiel du Partenariat.

« Je travaille avec des membres des États-Unis et du Mexique pour déterminer les priorités de recherche en matière de conservation et de suivi... L’une des initiatives qui en sont ressorties est le blitz trinational de suivi du monarque », explique Greg Mitchell.

Chaque année, les papillons monarques effectuent l’une des migrations les plus longues au monde. Ils parcourent 4 000 kilomètres entre leurs sites de reproduction au Canada jusqu’à leur résidence hivernale au Mexique. L’an dernier, Greg Mitchell s’est rendu au Mexique et a qualifié l’expérience de stupéfiante.

« C’était incroyable de voir des millions de papillons monarques suspendus dans les arbres. Je ne peux pas dire à quel point c’est incroyable. »

Malheureusement, bien que le papillon monarque soit l’une des espèces les plus symboliques de l’Amérique du Nord, la population de monarques connaît une diminution rapide depuis 1994-1995.

Le monarque demeure extrêmement vulnérable, ce que Mitchell a vu de ses propres yeux au Mexique cet hiver. Dans leur résidence d’hiver en 2019, toute la population de monarques vivait dans une zone de seulement six hectares (environ la taille de six terrains d’athlétisme olympiques). S’il y avait ne serait-ce qu’une seule tempête, une grande partie de la population du monarque pourrait disparaître.

Bien qu’il y ait eu une augmentation du nombre de monarques cet hiver, grâce aux conditions météorologiques favorables à la reproduction au printemps dernier, la population de monarques demeure bien en dessous des niveaux historiques.

C’est là que vous intervenez!

Du 27 juillet au 4 août, le Partenariat scientifique trinational pour la conservation du monarque participe au lancement du Blitz international de suivi du monarque de cette année. C’est l’occasion pour vous d’aider Mitchell et d’autres scientifiques qui travaillent à protéger le papillon monarque!

C’est facile de participer au Blitz et cela peut être une activité estivale amusante pour vous et votre famille. Au Canada, Mission Monarque fournit plus d’information sur l’initiative. p>

Dans un premier temps, le groupe encourage les citoyens scientifiques à trouver de l’asclépiade dans leur région. L’asclépiade est la seule source de nourriture pour les chenilles et d’une importance vitale pour la survie des monarques. L’asclépiade est présente dans presque toutes les provinces canadiennes et le site Web de Mission Monarque contient un guide pour vous aider à identifier les différents types d’asclépiades dans votre région.

Une fois que vous avez trouvé de l’asclépiade, vérifiez simplement la présence d’œufs, de chenilles, de chrysalides ou de papillons adultes. Notez vos observations et soumettez-les sur le site Web de Mission Monarque.

L’an dernier, près de 500 participants ont effectué plus de 1 300 observations dans toute l’Amérique du Nord. Des scientifiques citoyens ont surveillé environ 54 000 asclépiades, observant 14 000 monarques à toutes les étapes de leur vie.

Il est important de demander aux citoyens de fournir des données sur la répartition du monarque et de l’asclépiade pour aider les scientifiques à mieux déterminer le type d’efforts de conservation requis et s’assurer que le papillon monarque demeure pour les générations futures. Greg Mitchell note qu’il y a d’importantes lacunes d’information à combler, par exemple, en ce qui concerne la répartition et l’abondance de l’asclépiade ainsi que la variation du nombre d’œufs pondus par les monarques d’une année à l’autre.

« Nous avons besoin d’aide pour répondre aux questions afin de mieux comprendre les monarques. Nous savons beaucoup de choses, mais nous en avons encore beaucoup à apprendre... par exemple, nous avons besoin de meilleurs renseignements sur l’asclépiade puisqu’il s’agit de la seule plante sur laquelle les monarques se reproduisent. La seule façon de le faire à une échelle qui couvre l’aire de répartition du monarque est d’obtenir l’aide de citoyens scientifiques », explique Greg Mitchell.

Vous pouvez suivre le Blitz en utilisant #BlitzMonarch sur les médias sociaux, ou mieux encore, y participer!