Au-delà de votre imagination : trouver un emploi de rêve grâce à la science

Lorsque Lauren Bergman parle de son cheminement vers son emploi de rêve, elle avoue qu’à un certain moment, elle ne savait même pas que cet emploi existait.

Originaire de Vancouver, elle a toujours aimé les sciences. Elle s’est donc inscrite au programme de biologie à l’Université de Victoria.

« C’est là que je me suis rendue compte que j’étais entourée de beaucoup d’étudiants au programme prémédical, et c’était un milieu très compétitif. Je savais que je voulais continuer dans le domaine des sciences, mais j’ai réalisé que ce n’était pas tout à fait ce qui me convenait », dit-elle.

Elle a continué à chercher et est tombée sur le programme combiné peu connu de baccalauréat en biologie et en sciences de la terre et des océans. Il n’y avait que très peu d’étudiants à ce programme, elle n’était que l’une des trois étudiants de sa promotion!

Bien qu’elle ne savait pas trop encore à quelle carrière elle se préparait, Lauren a exploré divers aspects de son domaine lors de stages coop. Elle a, entre autres, étudié de nouvelles variétés de fraises et de framboises dans une ferme expérimentale d’Agriculture et Agroalimentaire Canada dans la région de Vancouver, a joint Ressources naturelles Canada pour étudier effets des dendroctones du pin ponderosa sur les forêts de pins tordus latifoliés en Colombie-Britannique et en Alberta et, enfin, a mené des recherches sur le radon au Bureau de la radioprotection de Santé Canada à Ottawa.

« J’ai déménagé à Ottawa pour ce stage coop seulement pour essayer de vivre dans un nouvel endroit. Je suis tombée en amour avec la région, les gens et le milieu de travail, » ajoute-t-elle. « Quand j’ai obtenu mon diplôme en 2009, j’ai entendu dire qu’il y avait peut-être un poste qui s’ouvrirait dans ce bureau. J’ai empaqueté mes affaires et j’ai déménagé à Ottawa en espérant que les choses allaient tourner en ma faveur. »

« J’ai joint Santé Canada de façon permanente à l’automne dernier. Je travaille dans le domaine de l’évaluation des risques pour la santé humaine dans le contexte des évaluations environnementales et de la recherche sur le radon. »

L’emploi de rêve de Lauren s’est concrétisé en 2016, quand elle est devenue coordonnatrice spécialiste en rayonnement à la Division de la préparation et de l’intervention aux urgences nucléaires de Santé Canada.

Dans le cadre de ces fonctions, elle collabore avec des partenaires de la Commission canadienne de sûreté nucléaire, d’Environnement et Changement climatique Canada et des provinces pour effectuer des modélisations permettant de déterminer les conséquences radiologiques qu’une urgence nucléaire pourrait avoir sur la santé humaine et afin d’aider à élaborer des stratégies pour faire face à ces conséquences.

Ces stratégies peuvent inclure des mesures de protection, comme l’évacuation, la mise à l’abri, la relocalisation temporaire et les restrictions relatives aux aliments. Le blocage thyroïdien par iode stable (c’est lorsque les personnes exposées à un risque immédiat prennent des comprimés d’iodure de potassium pour saturer leur tyroïde et la protéger contre l’iode radioactif émis pendant un incident nucléaire) est également une stratégie efficace.

Lauren a également participé à la révision des lignes directrices nationales de Santé Canada sur ces mesures de protection au vu des leçons tirées de l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.

Elle a travaillé avec des partenaires internationaux, dont l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), pour élaborer des directives sur les stratégies de protection et a récemment participé à l’organisation d’un atelier régional de l’AIEA sur ce sujet dans la préfecture de Fukushima, au Japon.

« À aucun moment de mes études et de mes premières expériences professionnelles, je n’ai su clairement quel cheminement de carrière je voulais suivre », indique-t-elle. « Il existe tellement de débouchés pour les femmes en STIM que la majorité des gens ne connaissent pas. Si vous travaillez dur, que vous suivez vos passions et que vous saisissez les occasions qui s’offrent à vous, vous pouvez finir par faire des choses qui non seulement vous plaisent, mais qui vont au-delà de ce que vous auriez cru possible! »

 

Attirons l’attention sur le travail exceptionnel des femmes en sciences! Cet article fait partie d’une série d’un mois pour célébrer les femmes dans le domaine des sciences, à partir de la Journée internationale des femmes et des filles de science (11 février) jusqu’à la Journée internationale de la femme (8 mars). Pour lire encore plus d’articles sur les femmes extraordinaires qui travaillent en sciences, rendez-vous sur le blogue Les Canadiennes dans le domaine des STIM.