Les contaminants dans le nord du Canada : sommaire à l'intention des décideurs (2014)

Rapport complet (PDF)

Principales conclusions

PRINCIPALE CONCLUSION No 1 :

Les concentrations de « POP hérités du passé » diminuent en général partout dans l’Arctique.

PRINCIPALE CONCLUSION No 2 :

À mesure que les « nouveaux POP » sont réglementés, leurs niveaux dans l’Arctique diminuent.

PRINCIPALE CONCLUSION No 3 :

Les niveaux de mercure dans l’Arctique se stabilisent, mais sont encore plusieurs fois plus élevés qu’à l’ère préindustrielle.

PRINCIPALE CONCLUSION No 4 :

Les changements climatiques peuvent avoir des incidences sur le cycle des POP et du mercure dans le milieu arctique et sur leur accumulation chez les espèces sauvages.

PRINCIPALE CONCLUSION No 5 :

Le mouvement complexe des contaminants dans le milieu arctique et chez les espèces sauvages est maintenant mieux compris.

PRINCIPALE CONCLUSION No 6 :

Les niveaux actuels de POP et de mercure représentent peut-être un risque pour la santé de certaines espèces sauvages de l’Arctique.

PRINCIPALE CONCLUSION No 7 :

L’exposition au mercure et à la plupart des POP diminue de façon générale chez les habitants du Nord, mais le mercure reste problématique dans certaines régions.

PRINCIPALE CONCLUSION No 8 :

Les aliments traditionnels/prélevés dans la nature restent importants pour le maintien de la saine alimentation des habitants du Nord.

PRINCIPALE CONCLUSION No 9 :

L’exposition aux contaminants présents dans le milieu arctique est associée à des effets sur la santé des habitants.

PRINCIPALE CONCLUSION No 10 :

Il est essentiel de poursuivre l’action internationale pour réduire le niveau des contaminants dans l’Arctique.

Orientations futures

Les contaminants de sources mondiales transportés sur de longues distances restent préoccupants dans le Nord du Canada. Ces contaminants s’accumulent chez les animaux qui servent d’aliments traditionnellement consommés par les habitants du Nord et ont une incidence sur la santé et le bien-être des gens et des espèces sauvages.

Bien que beaucoup de progrès ait été fait au Canada et à l’échelle internationale en ce qui concerne certains POP et le mercure, le problème n’est pas résolu, surtout parce que de nombreux nouveaux POP apparaissent dans le milieu arctique et que les changements climatiques et autres (p. ex. le développement économique accru dans l’Arctique) modifient la nature dynamique du problème. Il faut poursuivre le travail de surveillance et de recherche sur cette question afin de déterminer les risques pour les écosystèmes et les gens dans une région en plein changement et d’éclairer l’élaboration de politiques qui réduiront l’exposition aux contaminants dans l’Arctique et amélioreront la salubrité des aliments que consomment les habitants du Nord.

À la lumière des conclusions des évaluations du RECAC III, le PLCN demande aussi que des mesures qui l’aideront à remplir son mandat et appuieront les activités scientifiques dans l’Arctique de façon générale soient prises.

Les programmes de recherche et de surveillance canadiens, y compris le PLCN, doivent travailler ensemble pour :

  • que les réseaux de surveillance à long terme aient les ressources dont elles ont besoin pour continuer leur travail dans l’avenir;
  • que les données sur le Nord soient correctement archivées et gérées et qu’elles soient rapidement disponibles, de manière ouverte et transparente, par exemple par le biais du Polar Data Catalogue, et que les résultats des recherches soient communiqués en temps opportun et de manière adaptée à la culture.
  • que les programmes soient complémentaires, leurs résultats s’alimentant les uns les autres d’une manière qui permet les évaluations multidisciplinaires de questions transversales, comme les changements climatiques;
  • mobiliser les collectivités, les organismes et les gouvernements nordiques et leur permettre d’assumer un rôle de premier plan et de participer pleinement aux travaux de recherche menés dans l’Arctique au moyen d’initiatives de renforcement des capacités, de mesures de soutien de la recherche en milieu communautaire et de la prise de décision partagée.
  • participer à des réseaux internationaux et à des initiatives de recherche et de surveillance multinationales, dans la mesure du possible, afin de relever les défis scientifiques mondiaux et circumpolaires que présentent les changements climatiques et les contaminants.

Les pays arctiques, dont le Canada, doivent :

  • communiquer rapidement l’information et les données nationales sur les POP au Conseil de l’Arctique et au PSEA, au plan de surveillance mondiale de la Convention de Stockholm ainsi qu’au Comité d’étude des POP afin qu’elles aient le maximum d’impact à l’échelle mondiale;
  • être encouragés à se hâter de ratifier la Convention de Minamata, afin qu’elle puisse entrer en vigueur dès que possible, favorisant ainsi une réduction du mercure qui pénètre dans les écosystèmes arctiques;
  • veiller à ce que la question de la sécurité alimentaire (et de l’eau), qui inclut la salubrité des aliments traditionnels/prélevés dans la nature, soit considérée comme une priorité d’intervention par les personnes qui, au Canada, prennent les décisions relatives au Nord du pays et par le Conseil de l’Arctique;
  • surveiller les incidences des changements environnementaux et socioéconomiques ayant lieu dans l’Arctique sur les sources locales de contaminants afin d’évaluer leur influence éventuelle sur les expositions totales. On sait que les contaminants présents dans l’Arctique proviennent presque exclusivement de l’extérieur de la région, mais cela pourrait changer avec, par exemple, la mise en valeur généralisée des ressources de l’Arctique et les influences des changements climatiques;
  • tenir compte des incidences des contaminants sur les écosystèmes et les gens au cours de l’élaboration de stratégies d’adaptation aux changements des conditions dans l’Arctique.