Communications, capacités et sensibilisation

4.1 Introduction

Le présent plan directeur établit les priorités en matière de financement aux termes du sous programme Communication, capacités et sensibilisation du Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord (PLCN) pour 2019-2020. Les sommes disponibles cette année sont les suivantes :

  • 150 000 $ pour les projets décrits aux points 4.5.1, 4.5.2 et 4.5.3 du présent plan;
  • 450 000 $  pour les communications de base et le renforcement des capacités, de la façon décrite au point 4.5.4.   
  • Cette année, les propositions sont particulièrement bienvenues pour les travaux liés à la traduction et à l'interprétation de la terminologie des contaminants dans les langues autochtones.

4.2 But et objectifs

Le grand objectif du sous-programme Communication, capacités et sensibilisation est de financer et de faciliter des activités et initiatives visant à (a) mieux sensibiliser à la présence de contaminants dans le Nord qui proviennent de sources éloignées ainsi qu'aux travaux réalisés sur cette question; (b) à aider les consommateurs d'aliments traditionnels dans leurs choix alimentaires; et (c) à renforcer dans le Nord la capacité de participer aux solutions.

4.3 Contexte

Depuis plus de 20 ans, le PLCN est chargé des communications sur les contaminants transportés à grande distance de même que du renforcement des capacités dans Nord. Pendant toute cette période, nous en avons appris beaucoup au sujet de la présence des contaminants dans le Nord, sur les tendances et leurs effets sur la santé, sur la façon de transmettre des informations complexes et sur le meilleur moyen de faire participer les résidants du Nord à des activités de recherche, de surveillance et de sensibilisation. Au fil des ans, nous avons cherché à joindre les publics cibles de multiples façons (affiches, bulletins, création de programmes d’études, visites des communautés, tribunes téléphoniques à la radio, ateliers régionaux et communautaires, cours de formation en première ligne, journées de réflexion aînés scientifiques, etc.).

La présence et les effets des contaminants transportés à grande distance font partie des nombreux enjeux environnementaux, sociaux et de santé dans le Nord. Des sondages réalisés auprès des membres de collectivités nordiques et financés par le PLCN au sujet de l’importance de l’information sur les contaminants pour faire des choix alimentaires ont permis de conclure que, dans la plupart des cas, le problème des contaminants était peu pris en considération.

Compte tenu de cela, le PLCN a choisi de recourir à une approche selon  laquelle l'information sur les contaminants est mieux communiquée si elle l'est dans le cadre d'autres informations pertinentes ou en tenant compte d'autres préoccupations. Par exemple, plutôt que de consacrer des ateliers et des bulletins à cette question, les autorités sanitaires ont jugé qu'il était préférable d’intégrer des messages sur les contaminants à des messages de santé publique et des mesures d'éducation existants. Le PLCN encourage de type de travail. Chaque fois que cela est possible, les communications de PLCN devraient être intégrées à des voies de communication existantes.

4.4 Liens avec d'autres sous-programmes du PLCN

Le sous programme Communications, capacités et sensibilisation a été conçu de façon à ce qu’il soit complémentaire aux trois autres sous programmes du PLCN (Santé humaine, Surveillance et recherche environnementales et Surveillance et recherche communautaires) et les projets établissant des liens avec un ou plusieurs sous-programmes sont encouragés.

Les projets de surveillance et de recherche qu'appuient les autres sous-programmes du PLCN (Santé humaine, Surveillance et recherche communautaires et Surveillance et recherche environnementales) pourraient contenir également des éléments associés aux communications, au renforcement des capacités et à la sensibilisation pouvant être intégrés à la portée et aux budgets applicables à leur plan global de travail et de financement de projets.

4.5 Activités prioritaires en 2019-2020

Le PLCN souhaite recevoir des propositions de projets et d'activités intersectoriels et stratégiques ayant une portée plus large que la seule communication des résultats de projets précis, et qui visent en particulier :

  • l’évaluation des pratiques prometteuses en matière de communication et de mobilisation (point 4.5.1);
  • la communication d’informations synthétisées sur les contaminants (point 4.5.2);
  • l’élaboration et l’évaluation de nouveaux outils, de ressources et d’approches à l’appui de la communication (point 4.5.3). 

Une somme totale de 150 000 $ est disponible pour ces trois priorités.

4.5.1 Évaluation des pratiques prometteuses en matière de communication et de mobilisation

Ce domaine prioritaire offre des occasions de prendre connaissance des pratiques prometteuses et d’évaluer les leçons retenues en matière de communication au sujet des contaminants. Cela comprend l’examen des méthodes et activités du PLCN en matière de communication et de mobilisation qui ont été particulièrement efficaces et des méthodes et activités qui ont eu lieu dans le cadre d’autres programmes touchant le Nord, et de la possibilité de recourir à de nouvelles approches de la communication (p. ex., l’utilisation des nouvelles technologies) dans un contexte nordique. Ce domaine prioritaire vise à regrouper les pratiques prometteuses, notamment, si possible, les preuves de leurs effets, et à les rendre facilement disponibles pour les chercheurs et les communicateurs en première ligne du PLCN. Les projets pourraient être de nature régionale ou viser un certain type de recherche (p. ex., les communications concernant la santé humaine ou des méthodes de mobilisation sur la surveillance des espèces sauvages). Les activités pourraient comprendre :

  • Préparer l’information pour aider les communicateurs chargés de diffuser de l’information sur les contaminants, y compris les autorités régionales de la santé, à prendre des décisions.

4.5.2  Communication d'information synthétisée sur les contaminants

Ce domaine prioritaire appuie les communications synthétisées sur les contaminants, en particulier dans un contexte régional, en regroupant les renseignements provenant de plusieurs projets du PLCN et en tirant profit des résultats et des messages clés des plus récents rapports d’évaluation du PLCN et du PSEA.

Il faut noter que la communication des résultats des projets fait parti des sous-programmes Santé humaine, Surveillance et recherche environnementales et Surveillance et recherche communautaires.

Les activités pourraient consister en ce qui suit :

  • Faire une synthèse ou une compilation des résultats de plusieurs projets sur les contaminants dans une région ou plus (ateliers, affiches, bulletins sur les résultats régionaux, etc.).
  • Organiser des ateliers présentant de l'information axée sur la région, en particulier s'il y a un important cofinancement et un besoin démontré de diffuser de l'information (niveau élevé de contaminants, perception d'un risque pour la santé associé aux aliments traditionnels, etc.).
  • Élaborer des messages et des outils de communication qui mettent en relief les 25 ans de travaux entrepris par le PLCN.

4.5.3  Élaboration et évaluation de nouveaux outils et ressources de communication et de mobilisation

Cette priorité procure une occasion d’élaborer de nouveaux outils et modes de communication et de mob ilisation et, dans la mesure du possible, de les évaluer. Elle permet de déterminer si des technologies comme les médias sociaux, les webinaires et les applications et méthodes fondées sur le Web pourraient être des moyens efficaces de communiquer au sujet des contaminants environnementaux transportés à grande distance.

Malgré les nombreuses difficultés associées à une utilisation élargie des outils Internet dans le Nord, pour cette priorité, une évaluation des régions les mieux placées pour recourir aux technologies de communication pourrait être faite, ainsi que des méthodes qui pourraient le mieux atteindre un public afin de fournir de l'information permettant aux citoyens et aux collectivités de prendre des décisions éclairées au sujet de leur choix d'aliments. 

Cette priorité pourrait inclure le développement d'outils pour les traducteurs / interprètes pour travailler avec la terminologie des contaminants.

4.5.4  Communications de base et renforcement des capacités

Le PLCN appuie des comités régionaux des contaminants dans cinq régions (Yukon, Territoires du Nord-Ouest, Nunavut, Nunavik et Nunatsiavut) et des conseillers inuits en recherche dans quatre régions (région désignée des Inuvialuits, Nunavut, Nunavik et Nunatsiavut), qui ont tous un important rôle à jouer dans le réseau de communication du PLCN.

Les organisations désignées comme étant responsables de projets dans la liste ci dessous sont invitées à faire des propositions concernant les comités régionaux des contaminants et les conseillers inuit en recherche. Une somme de 450 000 $ est disponible pour ces projets.

Tableau 4.1 Les chefs de projet pour les comités régionaux de lutte contre les contaminants et les conseillers inuits en recherche
Projet Responsable de projet
Comité des contaminants du Yukon RCAANC-Yukon
Comité régional des contaminants des T.N.-O. (y compris les fonds de participation pour les membres) RCAANC-T.N.-O.
Comité des contaminants du Nunavut RCAANC-Nunavut et Nunavut Tunngavik, Inc.
Comité de la nutrition et de la santé du Nunavik Régie régionale de la santé et des services sociaux Nunavik
Comité de recherche sur la santé et l’environnement du Nunatsiavut Gouvernement du Nuntasiavut

Conseillers inuit en recherche

  • Région désignée des Inuvialuit
  • Nunavut
  • Nunavik
  • Nunatsiavut

·          

  • Société régionale inuvialuit
  • Pas actif actuellement
  • Administration régionale Kativik
  • Gouvernement du Nuntasiavut
   

 

4.5.4.1  Responsabilités et activité des comités régionaux des contaminants

Les comités régionaux des contaminants représentent le PLCN dans le Nord; ils informent les collectivités des activités du Programme et font part aux responsables du Programme des préoccupations et questions de ces collectivités. Ils soutiennent les chercheurs du PLCN dans l’élaboration de leurs plans de communication, renforcent les capacités dans le Nord dans le cadre de leurs projets et consultent les intervenants nordiques pertinents. Les activités peuvent notamment consister en ce qui suit :

  • appuyer un réseau de communication sur les contaminants pour veiller à ce que les membres des collectivités soient informés des activités concernant les contaminants et qu’ils y participent;
  • connaître les priorités des régions et des collectivités et savoir quelles informations leur manquent en ce qui a trait à la recherche sur les contaminants de l’environnement et la santé humaine;
  • présenter des mises à jour sur les activités de recherche sur les contaminants de l’environnement qui ont lieu dans la région;
  • tenir à jour une liste des personnes-ressources et des documents d’information sur les contaminants de l’environnement;
  • contribuer à l’élaboration de stratégies de communication appropriées pour diffuser efficacement de l’information sur les contaminants;
  • faire un examen annuel des propositions, des plans directeurs et des documents de communication du PLCN pour leur région;
  • conseiller les chercheurs sur les contaminants qui travaillent dans la région au sujet de la mobilisation des collectivités, la consultation, l’approbation des projets de recherche, la communication des résultats, le renforcement des capacités et la formation.

4.5.4.2 Responsabilités et activités des conseillers inuits en recherche

Le PLCN et ArcticNet appuient des postes de conseillers inuits en recherche inuits (CIR) dans chacune des quatre régions visées par des accords sur les revendications territoriales inuites. Le PLCN travaille actuellement avec des partenaires pour confirmer un modèle de financement continu pour ces postes CIR et / ou connexes.

Les conseillers inuits en recherche peuvent faciliter la recherche sur les contaminants, les changements climatiques et la santé environnementale qui se fait dans le cadre de ces programmes et faire participer les Inuit à des activités de recherche d'importance dans leurs collectivités. Ces activités devraient notamment consister en ce qui suit :

  • participer à des réunions du comité des contaminants de leur région et informer celui-ci des activités réalisées, ainsi que des activités de leur organisation hôte;
  • joindre les chercheurs financés au sujet de la communication de leurs découvertes et de la nécessité de renforcer les capacités dans les collectivités;
  • joindre tous les chercheurs du PLCN pour savoir s'ils prévoient communiquer, à qui et quand; et présenter cette information lors des réunions du comité régional des contaminants;
  • examiner les messages des chercheurs du PLCN et fournir leurs observations (dans le cadre d'un comité régional des contaminants ou indépendamment);
  • remplir un formulaire de surveillance de la recherche chaque fois qu'un chercheur communique avec eux et soumettre tous ces formulaires remplis dans le cadre du rapport de synthèse annuel.