Surveillance et recherche communautaires (2016-2017)

Table des matières

Concentrations de mercure dans des poissons comestibles présents dans des lacs utilisés par des membres de la collectivité des Dehcho, avec insistance sur le choix et la perception du risque lié à la consommation d’aliments traditionnels

Directeur du projet

George Low, Premières nations du Dehcho, Hay River,
Tél. : 867-76-0441, courriel : geobarbgeo@hotmail.com;

Membres de l’équipe du projet et organismes affiliés

Dahti Tsetso et Mike Low, Premières nations du Dehcho; Heidi Swanson, Université de Waterloo; Marlene Evans, Environnement Canada (EC); Bruce Townsend, BEAT Environmental Inc.

Régions nordiques visées par l’étude : NWT

Durée du projet : 2011-2015


2014-15 Synopsis

Résumé

On a relevé des concentrations de mercure élevées, et parfois même croissantes, chez les poissons de certains lacs du Dehcho. Le Programme autochtone de gestion des ressources aquatiques et océaniques (PAGRAO) du Dehcho a collaboré avec la professeure Marlene Evans, d’EC, dans le cadre de son étude temporelle sur ces concentrations. Le PAGRAO a mandaté les collectivités des Premières Nations pour recueillir, à des fins d’échantillonnage, des poissons des lacs du territoire du Dehcho. EC s’occupe d’effectuer des analyses des concentrations de mercure présentes dans les échantillons et d’en soumettre les résultats au PAGRAO, ainsi qu’au Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord (PLCN) du Dehcho.

La professeure Heidi Swanson, de l’Université de Waterloo, collabore avec le PAGRAO du Dehcho dans le cadre d’une étude intitulée : « Déterminer et prédire les concentrations de mercure dans les poissons de la région du Dehcho à l’aide de modèles de bioamplification et de bioaccumulation ». Notre étude est financée en grande partie par le Programme de surveillance des effets cumulatifs des Territoires du Nord-Ouest (PSEC des T.N.-O.) et le PAGRAO du Dehcho, ainsi que par les contributions en nature de l’Université de Waterloo. Le Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord (PLCN) fournit également un financement pour la réalisation d’analyses du mercure et des isotopes stables. Nous avons terminé la deuxième année de notre étude triennale en procédant à un échantillonnage des truites des lacs Ekali et Sanguez en 2013, et des lacs Tathlina, Gargan et McGill en 2014. On terminera l’étude en 2015 en effectuant un échantillonnage des lacs Kakisa, Mustard et Big Island. (Le Polar Data Catalogue no 11918 fournit de plus amples détails sur l’étude).

Le PLCN a cofinancé notre atelier annuel sur le retour aux aliments traditionnels (A Return to Country Foods). L’atelier de 2014 a connu un franc succès. Le grand chef Herb Norwegian y a fait une présentation sur les avantages découlant de la complémentarité des connaissances traditionnelles et scientifiques. Quatre-vingt-huit chefs de Premières nations et de communautés métisses, gestionnaires de l’environnement, aînés et chasseurs ont discuté des différentes études qu’ont présentées huit chercheurs et gestionnaires de la fonction publique. À la fin de l’événement, ils comprenaient tous mieux les points de vue des uns et des autres à l’égard des problèmes liés au mercure, ainsi que l’importance d’intégrer le poisson à son alimentation. Le chef Stanley Sanguez, de Jean Marie River, a recommandé que les chercheurs étudient les relations trophiques entre les poissons dans le lac Sanguez afin de déterminer s’il serait possible d’éliminer les poissons prédateurs de grande taille et d’âge avancé et de faire en sorte qu’une population plus normale s’établisse dans ce milieu. Les résultats de cette étude pilote financée par le PAGRAO pourraient s’appliquer à d’autres lacs présentant les mêmes déséquilibres.

Messages clés

  • On a relevé des concentrations de mercure élevées, et parfois même croissantes, chez certains poissons prédateurs de certains lacs de la région du Dehcho.
  • On étudie actuellement les poissons des lacs du Dehcho afin de mesurer les concentrations de mercure qu’ils contiennent. On procède également à une identification des lacs et des espèces présentant un faible risque.
  • Heidi Swanson, chercheuse à l’Université de Waterloo, mène actuellement une étude qui vise à déterminer et à prédire les concentrations de mercure chez les poissons à l’aide de modèles de bioamplification et de bioaccumulation.
  • Le 3e atelier annuel A Return to Country Foods a réuni des chefs de Premières nations et de communautés métisses, des gestionnaires de l’environnement, des aînés, des chasseurs, des chercheurs et des gestionnaires de la fonction publique et a permis à ces derniers de mieux comprendre les problèmes liés au mercure et les préoccupations des uns des autres.
  • On a discuté de la possibilité de mettre en place une stratégie d’atténuation pour les lacs qui abritent des poissons présentant des concentrations élevées de mercure, après quoi on a recommandé au PAGRAO du Dehcho de mener en collaboration avec la collectivité de Jean Marie River une étude des relations trophiques entre les poissons dans un lac représentatif du problème en question.

Synopsis (2013-2014)

Résumé

Les séries annuelles d’ateliers sur les aliments traditionnels sont un forum idéal pour améliorer la communication entre les chercheurs gouvernementaux et universitaires et les dirigeants des Premières nations du Dehcho. Les ateliers constituent une excellente occasion pour les dirigeants des Premières nations du Dehcho, les coordonnateurs environnementaux, les membres des collectivités et les chercheurs universitaires et gouvernementaux de se rencontrer et de partager leurs idées et avis. En plus d’offrir un forum aux chercheurs où ils peuvent expliquer leurs études et présenter leurs conclusions, ces ateliers donnent l’occasion aux délégués des collectivités des Premières nations du Dehcho de faire intégrer leurs connaissances traditionnelles et leur expérience au processus visant à comprendre le milieu aquatique.

Le Programme autochtone de gestion des ressources aquatiques et océaniques (PAGRAO) du Dehcho vise la découverte de lacs de pêche, dans chaque collectivité, dans lesquels les poissons présentent des concentrations acceptables de mercure. Cette stratégie comprendra les poissons du Grand lac des Esclaves et du fleuve Mackenzie qui ont généralement de faibles concentrations de mercure.

L’étude sur la bioaccumulation de mercure de l’Université de Waterloo a été conçue par Mme Heidi Swanson (Ph.D.) pour répondre à ces questions : pourquoi certains lacs ont-ils des concentrations élevées de mercure tandis que d’autres ont de faibles concentrations de mercure? Pourquoi les concentrations de certains lacs augmentent-elles tandis qu’elles diminuent dans d’autres lacs? Y a-t-il des moyens d’atténuer les concentrations de mercure chez les populations de poissons? Il s’agit d’un sujet complexe qui inclut les effets des changements climatiques ainsi que d’autres facteurs, comme les taux de récolte.

Le programme jeunesse du PAGRAO du Dehcho est maintenant axé sur « l’eau propre, les aliments sains et les bons choix ». Nous reconnaissons l’importance du bien-être culturel et spirituel dans notre programme jeunesse; ainsi, les camps de jeunes incluent généralement un aîné et un pêcheur, et portent sur les connaissances traditionnelles ainsi que sur les techniques de brousses et les pratiques sécuritaires.

Messages clés

  • Le PAGRAO, en partenariat avec les chercheurs et les surveillants des collectivités, élabore un ensemble de données qui servira à informer nos membres sur les espèces de poissons et les lacs à faible risque dans les collectivités du Dehcho, mais qui les avertira aussi des poissons à risque élevé par le biais d’avis portant sur la consommation émis par le service de Santé et Services sociaux du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest.

  • Durant l’étude (2010 – 2013), les concentrations de mercure ont été vérifiées chez des espèces de poissons provenant de onze lacs de pêche. Dans certains cas, on a analysé les grands corégones, même si les concentrations de mercure sont généralement faibles chez cette espèce. L’objectif de cette approche est de confirmer aux membres des collectivités du Dehcho que le grand corégone et les autres poissons non prédateurs sont un bon choix alimentaire, et ce peu importe le lac.

  • On a constaté que les concentrations de mercure chez le grand corégone sont faibles dans tous les lacs analysés.

  • On a constaté que les concentrations de mercure chez le grand brochet sont inférieures à 0,5 partie par million dans le lac Big Island, le lac Mustard et le lac Willow, par contre elles sont supérieures à 0,5 partie par million dans de nombreux lacs de pêche.

  • On a constaté que les concentrations de mercure chez le doré jaune sont inférieures à 0,5 partie par million dans le lac Willow.

  • Les concentrations chez le touladi étaient inférieures à la marque de 0,5 dans le lac Big Island, le lac Trout, le lac Fish et le lac Willow. Par contre, les concentrations de mercure étaient élevées chez ces espèces dans de nombreux lacs de pêche des collectivités du Dehcho.

Sommaire du projet (2013-2014)

Les Premières Nations du Dehcho, en collaboration avec Environnement Canada, travaillent à mettre à jour les données sur les concentrations de mercure dans les poissons de la région. L’augmentation de ces concentrations dans les poissons prédateurs de certains lacs peut être attribuable à divers facteurs, dont les changements climatiques. Il y a des cas où les concentrations ont augmenté, voire doublé. Le ministère de la Santé et des Services sociaux du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (GTNO) a diffusé de nouveaux avis sanitaires visant des espèces bien précises de poissons provenant de lacs donnés. Au cours de l’exercice 20132014, les Premières Nations du Dehcho maintiendront leur soutien logistique au prélèvement de poissons aux fins d’analyse des contaminants dans le but de répertorier les lacs qui abritent diverses espèces de poissons présentant des niveaux de mercure sécuritaires pour la consommation. Par ailleurs, elles continueront d’aider les chercheurs qui étudient la contamination au mercure et les voies de cheminement de ce métal dans les lacs du Dehcho, ainsi que d’offrir aux chercheurs du Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord et aux autres intervenants une tribune pour communiquer les résultats des projets aux collectivités du Dehcho dans le cadre de divers ateliers et d’autres initiatives de communication. L’équipe de projet réoriente actuellement ses travaux de recherche pour se concentrer non seulement sur le prélèvement de poissons afin d’en analyser la quantité de mercure, mais également sur l’étude du passage apparent d’un régime alimentaire à base de poissons et d’autres aliments traditionnels à une alimentation basée sur des aliments du marché. Des membres de certaines collectivités ont diminué leur consommation de poissons et autres aliments traditionnels. Ce phénomène semble découler en partie de ce que les gens pensent que l’eau et les poissons ne sont plus sécuritaires en raison de la présente de mercure et d’autres contaminants. Il faut examiner ces perceptions et en discuter avec les collectivités afin d’encourager les gens à revenir à un régime traditionnel sain.

Synopsis (2012-2013) 

Le Programme autochtone de gestion des ressources aquatiques et océaniques (PAGRAO) de la région du Dehcho a servi, au cours des dernières années, à prélever des échantillons de poissons aux fins de l’analyse des concentrations de mercure dans les lacs intérieurs faisant l’objet de pêche par les collectivités membres. En 2012-2013, nous avons prélevé des échantillons dans les lacs Trout, Gargan, Tathlina et Little Doctor pour mettre à jour les données sur les concentrations de mercure. Nous avons également échantillonné un site prometteur, le lac Mustard, sur le plateau Horn, afin de poursuivre nos recherches de lacs de rechange où les poissons présentent de faibles concentrations de mercure. Nous nous sommes joints à Environnement Canada, qui analyse les échantillons, et au ministère de la Santé et des Services sociaux du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest, qui publie des lignes directrices relatives à la consommation, au besoin. En 2012-2013, un total de 141 poissons issus de 5 lacs ont été envoyés au ministère de l’Environnement.

Pendant notre processus de communication, nous avons malheureusement appris de la part de dirigeants et de pêcheurs des différentes collectivités, qu’en raison de nos études sur le mercure, certains de nos membres ne mangent plus de poisson pêché localement, peu importe l’espèce, la taille du poisson ou l’état du lac. Nous avons donc modifié notre approche pour communiquer des messages positifs et pour trouver des sources sécuritaires de poissons pour chacune de nos collectivités. L’atelier portant sur le retour aux aliments traditionnels (« Return to Country Food ») a rassemblé des dirigeants, des gestionnaires des ressources et des pêcheurs désireux d’en apprendre davantage sur les contaminants et sur les bienfaits de la consommation de poisson et d’autres aliments traditionnels pour la santé. Nous travaillons avec Santé Canada pour réaliser un sondage sur la consommation d’aliments traditionnels, et avec le ministère de la Santé et des Services sociaux du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest pour promouvoir l’alimentation saine. Nous avons élaboré un module d’apprentissage destiné aux jeunes sur le mercure, et nous avons commencé à véhiculer des messages sur l’alimentation saine dans le cadre du programme de notre camp de vacances pour les jeunes.

Messages clés

  • Une meilleure communication est nécessaire au sujet de la qualité de l’eau et des contaminants tels que le mercure dans la région du Dehcho.
  • Les bienfaits pour la santé de la consommation de poisson sont de loin plus importants que les risques de contamination par le mercure dans la région du Dehcho. Consommez des poissons de petite taille (jeunes) et des poissons non prédateurs, comme les corégones et les suceurs. Suivez les lignes directrices relatives à la consommation publiées par le gouvernement des Territoires du Nord- Ouest si vous consommez régulièrement des espèces prédatrices.
  • Les concentrations de mercure sont faibles chez toutes les espèces des poissons du Grand lac des Esclaves, du lac Willow et du lac Big Island. Les espèces non prédatrices, comme le grand corégone, les suceurs et l’ombre arctique présentent généralement de faibles concentrations de mercure dans tous les lacs et cours d’eau de la région du Dehcho.


Synopsis (2011-2012) :

Résumé
Les Premières Nations du Dehcho demandent du financement pour mettre à jour les données sur les concentrations de mercure dans les poissons des lacs utilisés par les membres des collectivités des Dénés et Métis. La publication récente de données sur le mercure par Environnement Canada et les nouveaux avis de Santé Canada ont suscité de vives préoccupations au sein de nos collectivités. Certains lacs sont toutefois sécuritaires, et certains poissons contiennent des concentrations acceptables de mercure et peuvent être récoltés. Nous voulons être en mesure de rassurer la population sur les lacs et les espèces qui présentent de faibles risques et de l'aviser lorsque des avis de santé publique sont émis. Il pourrait être nécessaire de réévaluer les risques pour la santé en raison de l'augmentation possible des concentrations de mercure résultant du changement climatique ou d'autres facteurs inconnus. Ce projet se poursuivra au cours du prochain exercice financier et dans les années à venir jusqu'à ce que la mise à jour complète des données sur les « lacs de pêche » soit terminée. Au cours du prochain exercice, notre demande de financement comprendra la réalisation de travaux en collaboration avec le ministère de la Santé et des Services sociaux des T.N. O. visant à élaborer un plan de communication exhaustif pour la collectivité du Dehcho. Les travaux de cette année seront centrés sur la collecte d'échantillons au sein des cinq collectivités qui semblent être les plus touchées, soit : Première Nation Liidlii Kue (PNLK) (Fort Simpson), Première Nation de Jean Marie River (PNJMR), Première Nation Ka'a'gee Tu (PNKT) (Kakisa), Nation métisse de Fort Providence (NMFP) et Sambaa K'e (Trout Lake). Vingt échantillons de chaque espèce seront recueillis dans chacun des sept lacs utilisés par les collectivités. Marlene Evans, d'Environnement Canada, collabore à l'étude et effectuera le traitement et l'analyse des données, en plus d'interpréter les résultats. Les données recueillies seront aussi utiles dans le cadre des études temporelles qu'elle mène, qui comprennent l'examen des variations spatiales des concentrations de mercure et des tendances temporelles.

Messages clés

  • L'étude visant à mettre à jour les données sur les concentrations de mercure dans les poissons des lacs utilisés par des membres de la collectivité du Dehcho s'est poursuivie en 2011-2012.
  • La formation de membres de la population en matière de techniques de recherche sur le terrain, par l'entremise de l'initiative des Premières Nations du Dehcho visant à doter chaque collectivité du Dehcho de surveillants qualifiés, a permis de renforcer les capacités locales.
  • La participation des dirigeants et des administrateurs des collectivités à cette étude aura pour effet d'accroître nos capacités en matière de gestion collaborative des ressources aquatiques dans le Dehcho.
 

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Évaluation des facteurs hydroclimatiques favorisant le transfert de contaminants dans les chaînes alimentaires aquatiques du bassin hydrographique des lacs Husky (région désignée des Inuvialuit, Territoires du Nord-Ouest)

Chef du projet : Jolie Garies, Aurora Research Institute, Western Arctic Research Inuvik, NT Canada
Phone: +1 (867) 777-3298
Jolie.Gareis@auroracollege.nt.ca

Équipe du projet :

  • Dr. Nikolaus Gantner, Dr. Holger Hintelmann, Dr. Jim D. Reist, Jennie Knopp, Dr. Chris Furgal, Trent University;
  • Dr. Gary Anderson, Benjamin Kissinger, UManitoba;
  • Donald Ross, Aurora Research Institute

Régions nordiques visées par l’étude : NWT

Durée du projet : 2013-2014


Sommaire du projet (2013-2014)

Ce projet vise à poursuivre l’étude consacrée aux effets du climat sur les réseaux trophiques et le transfert subséquent de contaminants aux prédateurs supérieurs des lacs situés près des collectivités d’Inuvik et de Tuktoyaktuk en utilisant une approche mixte. Des résidants de ces deux collectivités ont déjà prélevé des échantillons dans le cadre de ce projet à la suite d’entrevues axées sur les connaissances traditionnelles et pendant les saisons de pêche automnale et printanière. Les travaux de recherche initiaux ont permis d’établir une base de référence en prévision des changements climatiques à venir et de l’utilisation future des terres dans la région désignée des Inuvialuit. L’équipe de projet s’attend à observer des écarts de productivité associés à la couverture de glace, aux changements dans la structure des réseaux trophiques et au transfert subséquent de contaminants. Elle s’attend également à constater dans le touladi des niveaux variables de concentrations de contaminants liés aux taux de croissance, en raison des différences dans le régime alimentaire des bassins d’eau douce et de ceux qui sont influencés par les systèmes marins. On donnera à l’équipe de projet les moyens de retracer « l’empreinte » du mercure dans le réseau alimentaire. Des comparaisons seront effectuées sur les différences entre les « empreintes » du mercure aux lacs Yaya, Big et Noell, ainsi qu’aux lacs Husky. La collectivité sera informée des concentrations de mercure dans le touladi pour tous les emplacements. Cette étude mettra à profit les connaissances tirées de précédents travaux sur les pêches réalisés dans ces lacs. La prolongation de ce projet pourrait contribuer à l’élaboration d’un programme de surveillance communautaire des pêches dans le secteur. Elle servira aussi à la mise en œuvre d’autres plans d’évaluation anticipée de l’environnement actuellement en cours d’élaboration à la lumière de la route toutes saisons d’Inuvik-Tuktoyaktuk.

Synopsis (2012-2013) 

Le mercure peut s’accumuler dans les muscles des poissons prédateurs de niveau trophique supérieur et atteindre, chez les poissons de subsistance, des concentrations qui dépassent celles jugées sécuritaires pour la consommation humaine. Certaines espèces des lacs de l’Arctique, comme le touladi, sont des prédateurs de niveau trophique supérieur et peuvent représenter une source importante de nourriture pour les peuples autochtones locaux. On comprend encore mal l’incidence des facteurs abiotiques et des paramètres biologiques sur l’accumulation du mercure (Hg) chez les prédateurs de niveau trophique supérieur. De plus, on en sait encore peu sur les sources de Hg et sur les processus qui ont lieu dans la colonne d’eau et au sein des réseaux trophiques. Nos travaux s’intéressent donc aux interactions entre la colonne d’eau, les réseaux trophiques et les apports de mercure dans quatre réseaux d’eau douce de la région désignée des Inuvialuit (Territoires du Nord-Ouest). En mai 2012, nous nous sommes joints à des pêcheurs durant la pêche de printemps dans les lacs Husky et dans le lac Noell (accès en motoneige), et dans les lacs Yaya et Big (accès en hélicoptère). En août 2012, l’échantillonnage a été réalisé par bateau dans les lacs Husky, Noell et Yaya. Des guides locaux et des techniciens de l’Institut de recherche Aurora ont été embauchés pour effectuer tout le travail de terrain. Les emplacements des activités d’échantillonnage ont été déterminés à l’aide des résultats préliminaires d’entrevues axées sur les connaissances traditionnelles réalisées au printemps 2012. Des échantillons d’eau de surface, d’invertébrés benthiques et pélagiques, de tissus de poissons pêchés et de poissons non ciblés y ont été prélevés en mai et en août. Les paramètres biologiques des poissons (âge, longueur, poids, régime alimentaire) ont été notés, et les invertébrés ont été répartis par espèce. Les résultats préliminaires présentés ici s’appuient sur les connaissances traditionnelles qui ont été partagées, sur des données issues de captures de poissons relatives au mercure total (THg) et aux isotopes stables du mercure (dxHg, « empreinte isotopique »), et sur des images numérisées permettant d’analyser la microchimie des otolithes. Les premières analyses portant sur le mercure indiquent de faibles concentrations de THg chez les poissons des lacs Husky. L’« empreinte » des isotopes stables du mercure semble varier d’une espèce à l’autre et, potentiellement, d’un lac à l’autre. Les résultats des analyses de la microchimie des otolithes révèlent que le touladi présente de multiples cycles vitaux, et qu’il se reproduit peut-être en eaux saumâtres. La répartition des espèces varie selon la salinité de chaque lac. Des ombres arctiques juvéniles ont été prélevés dans un milieu riverain en eaux saumâtres. Les analyses se poursuivent, et la prochaine étape sera de conclure l’étude, puis de présenter les résultats aux collectivités.

Messages clés

  • Nos travaux visent à fournir aux collectivités de Tuktoyaktuk et d’Inuvik des données de référence sur les contaminants (p. ex. le mercure) chez les poissons pêchés dans quatre lacs de la région, en particulier dans les lacs Husky.
  • Dans le cadre de notre projet, nous interagissons continuellement avec les deux collectivités dans le cadre de rencontres publiques, d’entrevues axées sur le savoir traditionnel et de consultations d’experts. Les résultats des entrevues ont servi de base à l’échantillonnage direct qui s’est déroulé.
  • Les concentrations de mercure chez le touladi des lacs Husky sont généralement faibles, et semblent inférieures à celles mesurées dans le lac Noell, situé à proximité.
  • Les concentrations de mercure chez les espèces d’eau douce de niveaux trophiques supérieurs (p. ex. le touladi) étaient plus élevées que chez les espèces marines plus petites, comme le hareng du Pacifique.
  • L’« empreinte » des isotopes stables du mercure chez les poissons indique que la signature isotopique pourrait être propre à l’espèce, et varie selon les tissus examinés, et d’un lac à l’autre.
  • L’« empreinte » du mercure dans les sédiments n’a pas révélé de variations significatives entre les lacs ou le long de gradients chimiques.
  • L’augmentation de la salinité a entraîné le remplacement graduel des poissons et des invertébrés d’eau douce par des espèces d’eau salée; à preuve, on a prélevé des salmonidés juvéniles dans les eaux saumâtres près de la rive.
  • Les individus de la population de touladis des lacs Husky montrent de multiples cycles vitaux, selon leur utilisation des milieux salins.
  • Les profils microchimiques indiquent que la population de touladis des lacs Husky exploite divers milieux pour se reproduire, et les concentrations en strontium des otolithes laissent croire qu’elle pourrait se reproduire en eaux saumâtres.
  • La taille des invertébrés pourrait être liée au degré de salinité (des analyses sont en cours).


 

 

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Bélugas de Paulatuk : Santé et connaissance

Directrice du projet

Diane Ruben, Comité des chasseurs et des trappeurs de Paulatuk
Tél. : 867-580-3004, téléc. : 867-580-3404 

Membres de l’équipe du projet et organismes affiliés

Lisa Loseto et Sonja Ostertag, Pêches et Océans Canada; Kristin Hynes, Comité mixte de gestion des pêches

Régions nordiques visées par l’étude : Darnley Bay, NWT

Durée du projet : 2012-2015


2014-15 Synopsis

Résumé

Les récents changements dans le climat et les glaces dans la baie Darnley ont modifié et augmenté la fréquence des chasses aux bélugas par la collectivité de Paulatuk dans la région désignée des Inuvialuits. Très préoccupée par l’état de santé des bélugas chassés ainsi que par ce qui  les rapproche ou les différencie des baleines surveillées à l’île Hendrickson dans l’estuaire du Mackenzie, la collectivité de Paulatuk a entrepris de mettre en place un programme de surveillance des bélugas en partenariat avec Pêches et Océans Canada et le Comité mixte de gestion de la pêche. Cet été, deux surveillants (l’un stationnaire et l’autre, mobile) ont prélevé des échantillons sur 11 baleines chassées. De plus, ils ont participé à un projet sur les indicateurs de connaissances écologiques locales (CEL) et de connaissances écologiques traditionnelles (CET), dans le cadre duquel ils ont recueilli des données visant à soutenir le projet conjoint. On a mesuré la longueur des individus, procédé à un examen des mâchoires afin de déterminer leur âge, et prélevé des échantillons de tissus à des fins d’analyse du mercure et des isotopes stables. Les baleines étaient légèrement plus petites et plus jeunes que celles observées l’an dernier et ressemblaient à celles échantillonnées à Hendrickson cet été. Les concentrations de mercure étaient plus faibles que celles mesurées en 2013 et que celles observées à l’île Hendrickson, et ce, même si les baleines appartenaient toutes aux mêmes catégories d’âge et de taille. D’autres examens s’appuyant sur l’utilisation de biomarqueurs du régime alimentaire, comme les isotopes stables, pourraient fournir de l’information sur la variabilité du régime alimentaire et du niveau d’exposition.

Messages clés

  • La collectivité de Paulatuk a connu une excellente saison de pêche à l’été 2014. La saison a débuté plus tôt qu’à l’habitude, soit à la fin de juin. Onze baleines ont été chassées et échantillonnées dans le cadre du programme. Cette année, le programme a été fusionné au projet sur les indicateurs de CEL et de CET.
  • Les échantillons ont été soumis à Pêches et Océans Canada afin que l’on estime l’âge des spécimens (groupes de couches de croissance des dents), mesure les concentrations de mercure (dans les muscles, le foie et la peau) et évalue les indicateurs du régime alimentaire, soit les isotopes stables, en vue mieux définir en quoi consiste leur régime alimentaire et les éléments de ce dernier qui influencent les concentrations de mercure.
  • Les résultats préliminaires ont révélé que les concentrations de mercure étaient plus faibles que celles mesurées l’année précédente, ainsi que celles relevées chez les bélugas capturés près de l’île Hendrickson, et ce même si les baleines appartenaient toutes aux mêmes catégories d’âge et de taille.

On a recueilli les observations sur la santé et l’état des baleines qu’ont réalisées les membres de la collectivité et les chasseurs en parallèle avec les activités du programme, et ce, afin d’évaluer en contexte les mesures que l’on avait prises.


Synopsis (2013-2014) 

Résumé

Les récents changements dans le climat et les glaces dans la baie Darnley ont modifié la fréquence des chasses aux bélugas par la collectivité de Paulatuk dans la région désignée des Inuvialuits. La collectivité de Paulatuk se pose de nombreuses questions sur les bélugas chassés, en lien avec leur santé et sur les similitudes et les différences par rapport aux baleines surveillées à Hendrickson Island dans l’estuaire du Mackenzie. La collectivité de Paulatuk voulait mener son propre programme de surveillance communautaire pour évaluer la santé des bélugas et les concentrations de contaminants chez les baleines. Cet été, deux surveillants de Paulatuk ont prélevé des échantillons dans onze baleines chassées. Les chasseurs et les surveillants ont noté les changements dans les conditions des glaces et la météo qui ont nui à la chasse. La longueur a été mesurée, les mâchoires ont été inspectées pour connaître l’âge et les tissus ont été soumis à des analyses du mercure et des isotopes stables. Les baleines étaient plus grosses et plus âgées que celles chassées en 2005, et comparables aux baleines échantillonnées à Hendrickson Island. Contrairement aux années précédentes, les concentrations de mercure chez les baleines chassées près de Paulatuk étaient supérieures à celles observées chez les baleines de Hendrickson Island. Les comparaisons entre les baleines de Hendrickson et les baleines auparavant chassées à Paulatuk donnent à penser qu’il y a peut-être eu une modification dans l’alimentation au cours des dernières années. Par contre, étant donné la petite taille de l’échantillon (n=11), il est difficile d’établir des conclusions à partir de telles observations. Les efforts futurs seront axés sur l’augmentation de l’information obtenue par des observations recueillies ainsi que sur les échantillons de récolte.

Messages clés

  • La collectivité a eu une très bonne récolte en 2013-2014. Quatorze bélugas ont été chassés, et un béluga a été perdu à cause de la glace dans le secteur de Lessard/Brock River, à l’est de Paulatuk.

  • Onze bélugas ont été échantillonnés et envoyés à l’Institut des eaux douces à Winnipeg pour y être analysés.

  • La plupart des échantillons ont été prélevés dans l’embouchure de la rivière Hornaday le 4 août 2013. À cet endroit, la profondeur de l’eau est d’environ 20 à 30 pieds (6,1 à 9,1 m) dans le chenal principal.

  • Les échantillons ont été envoyés à Pêches et Océans Canada pour l’estimation de l’âge, la mesure des concentrations de mercure dans les muscles, le foie et la peau, et l’évaluation des indicateurs du régime alimentaire.

  • Les résultats préliminaires ont révélé que les concentrations de mercure sont supérieures à celles mesurées à Hendrickson Island, ce qui peut s’expliquer par la plus grande taille des baleines chassées près de Paulatuk. Nous en sommes à évaluer les causes de l’accumulation de mercure à court terme (muscles) et à long terme (foie) chez les bélugas de Paulatuk.

Sommaire du projet (2013-2014)

La collectivité de Paulatuk chasse le béluga durant l’été. Cette activité est limitée par les conditions de la glace marine, qui évoluent au fil des ans. Les chasseurs ont exprimé leurs préoccupations et soulevé des questions au sujet de la santé et du bien-être des bélugas ainsi que des écosystèmes qui les soutiennent. Même si ces baleines font partie de la même population que celles qui sont capturées à l’île Hendrickson, une recherche datant de 2005 a révélé des différences dans leurs concentrations de mercure, leur régime alimentaire et d’autres mesures biologiques. Cela suggère que même si les baleines sont de la même population, il existe des différences entre les groupes qui ne sont pas pleinement comprises. Les écarts observés entre les baleines capturées à l’île Hendrickson et celles chassées à Paulatuk soulèvent de nouvelles questions au sujet de la variabilité entre les bélugas, et la façon dont un site de surveillance reflète une vaste population avec un domaine vital.

Les travaux précédents ont montré que les baleines capturées à l’île Hendrickson présentent des taux de concentrations de mercure semblables à celles capturées tout près dans d’autres sites de surveillance (île Kendall, East Whitefish) qui sont situés dans l’estuaire Mackenzie. L’habitat qui se trouve à proximité de Paulatuk est très différent de l’estuaire Mackenzie. La façon dont il est utilisé diffère et peut refléter des régimes et des processus différents parmi les baleines. Les concentrations de mercure dans les muscles et la peau (muktuk) des bélugas de Paulatuk étaient plus élevées que les niveaux mesurés en 2005 et en 2011, et légèrement supérieurs à ceux mesurés dans les bélugas de l’île Hendrickson. Les concentrations relevées dans le foie ont également augmenté en 2012, mais elles sont demeurées plus faibles que celles observées dans les bélugas de l’île Hendrickson. Ces résultats soulèvent de nouvelles questions quant au régime alimentaire et aux taux d’accumulation des bélugas, et nécessitent des analyses plus poussées avec des indicateurs de l’âge et du régime alimentaire. Les liens avec la taille, l’utilisation de l’habitat et la chronologie de l’arrivée des bélugas dans le secteur seront examinés.

Synopsis (2012-2013) 

Les récents changements sur le plan du climat et de l’état des glaces dans la baie Darnley ont modifié et ont fait augmenter la fréquence de la chasse au béluga par la collectivité de Paulatuk, dans la région désignée des Inuvialuit. Les membres de la collectivité de Paulatuk se posent de nombreuses questions sur les bélugas qui sont capturés, notamment en ce qui concerne leur santé et la mesure dans laquelle ils sont similaires ou différents de ceux qui font l’objet d’une surveillance près de l’île Hendrickson, dans l’estuaire du fleuve Mackenzie. Cet été, deux contrôleurs de Paulatuk ont prélevé des échantillons sur sept baleines capturées. Les chasseurs et les contrôleurs ont noté les difficultés liées au changement de l’état des glaces et des conditions météorologiques qui nuisent aux captures. Ils ont mesuré la longueur des spécimens, examiné les mâchoires pour déterminer l’âge de ces derniers, et prélevé des échantillons de tissus aux fins d’analyses ciblant le mercure et les isotopes stables. Les baleines étaient plus grosses et plus vieilles que celles capturées en 2005, et étaient comparables à celles échantillonnées près de l’île Hendrickson. Les concentrations de mercure mesurées dans la peau et les muscles étaient similaires à celles mesurées chez les baleines capturées près de l’île Hendrickson. Toutefois, les concentrations dans le foie étaient bien inférieures à celles observées chez les baleines capturées près de l’île Hendrickson. Les comparaisons de ces baleines, tant avec celles capturées près de l’île Hendrickson qu’avec celles capturées à Paulatuk, laissent croire que l’alimentation des bélugas a changé au cours des dernières années. Toutefois, vu la petite taille de l’échantillon (p. ex., 7), il est difficile de tirer des conclusions à partir de ces observations. Lors des activités de recherche futures, on s’efforcera de recueillir davantage de données d’observation et davantage d’échantillons.

Messages clés

  • Vu la saison des eaux libres hâtive dans la baie Darnley et les forts vents, l’occurrence des bélugas et de la chasse différaient par rapport à 2011. Deux contrôleurs (l’un posté à Browns Harbour, à l’extrémité nord de la baie Darnley, et l’autre mobile) ont échantillonné sept baleines capturées.
  • Les échantillons ont été envoyés à Pêches et Océans Canada pour estimer l’âge des spécimens (groupes de couches de croissance des dents), mesurer les concentrations de mercure (dans les muscles, le foie et la peau), et évaluer les indicateurs du régime alimentaire, les isotopes stables, en vue mieux définir le régime alimentaire et les éléments de ce dernier qui influent sur les concentrations de mercure.
  • Les résultats préliminaires ont révélé que les concentrations de mercure dans les muscles étaient similaires à celles mesurées chez les bélugas capturés près le l’île Hendrickson, et plus élevées que celles mesurées en 2005. À l’inverse, les concentrations de mercure dans le foie étaient inférieures à celles mesurées chez les bélugas capturés près de l’île Hendrickson. Nous évaluons les facteurs responsables de l’accumulation de mercure à court terme (dans les muscles) et à long terme (dans le foie) chez les bélugas capturés près de Paulatuk.


 

 

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Programme de surveillance de l’écosystème aquatique des Tłı̨chǫ (PSEAT)

Chef du projet :

Jody Pellissey, Office des ressources renouvelables du Wek’èezhìi, Yellowknife
Tél. : (867) 873-5740, téléc. : 867-873-5743, courriel : jpellissey@wrrb.ca

Membres de l’équipe du projet :

Susan Beaumont, Boyan Tracz, Office des ressources renouvelables du Wek’èezhìi; Dr. Sarah Elsasser, Ryan Fequet, Roberta Judas, and Meghan Schnurr, Office de la terre et de l’eau du Wek’èezhìi; Dr. Marlene Evans, Environnement et changement climatique Canada; Adeline Football, Office Wekweètì, Gouvernement de Tłı̨chǫ; Dr. Jennifer Fresque-Baxter, Ryan Gregory, and Katherine Trembath, Departement de l’environnement et ressources naturelles, Gouvernement des Territoires de Nord-Ouest; Ellen Lea, and Deanna Leonard, Pêches et Océans Canada; Linna O’Hara, Departement de santé et services sociaux, Gouvernement des Territoires de Nord Ouest; Sjoerd van der Wielen, Département de culture et protection des terres, Gouvernement de Tłı̨chǫ ; Dr. Paul Vecsei, Golder Associates Ltd.

Durée du projet : 2011-au present


Sommaire du projet (2016-2017)

Le Programme de surveillance de l’écosystème aquatique des Tłı̨chǫ (PSEAT) est un projet de surveillance communautaire efficace qui répond au besoin du peuple Tłı̨chǫ de déterminer si l’état des poissons ainsi que la qualité de l’eau et des sédiments changent au fil du temps. Le PSEAT fait participer directement et de façon significative les membres de la communauté Tłı̨chǫ à la surveillance et à la recherche sur les contaminants, notamment au prélèvement de poissons et d’échantillons d’eau et de sédiments. On demande également aux membres de la collectivité de faire des observations afin de s’assurer que les connaissances des Autochtones et des scientifiques sont utilisées pour répondre à la question : « Est-ce que les poissons et l’eau sont propres à la consommation? » Par conséquent, les membres de la communauté tłı̨chǫ et les chercheurs ont la possibilité d’échanger entre eux leurs connaissances dans des milieux communautaires et naturels appropriés. Le PSEAT alterne l’échantillonnage dans chacune des quatre communautés tłı̨chǫ tous les quatre ans. La phase initiale d’échantillonnage de référence du programme dans les quatre communautés tłı̨chǫ est terminée. En septembre 2015, la première série d’échantillonnages comparatifs a débuté dans la collectivité de Behchokǫ̀. La phase d’échantillonnages comparatifs se poursuivra avec le retour à Snare Lake, près de la collectivité de Wekweètì, en 2016. L’échantillonnage comparatif fournira des données qui permettront de surveiller les tendances au fil du temps et de contribuer à répondre aux préoccupations de la collectivité en lien avec les changements dans l’environnement. Le PSEAT continuera de s’appuyer sur les travaux réalisés depuis 2010.


Synopsis (2015-2016)

Résumé 

Le Programme de surveillance de l'écosystème aquatique de Tłı̨chǫ (PSEAT) continue de fournir un moyen de réagir aux préoccupations que nourrit la collectivité à l'égard des changements dans l'environnement, et s'appuie sur les travaux réalisés depuis 2010. Le programme fait participer les membres de la collectivité de façon significative à de nombreux volets des travaux de recherche portant sur les contaminants et les invite à faire appel aux connaissances scientifiques ainsi que traditionnelles Tłı̨chǫ pour répondre aux questions : « La consommation de poisson et de l'eau est-elle sans danger? »

En septembre 2015, un camp de surveillance terrestre de cinq jours a été organisé au lac Russel, un grand lac situé près de la collectivité de Behchokǫ̀. Le camp s'est tenu au même endroit que le camp du PSEAT de 2011 que les Autochtones utilisent pour la pêche de subsistance. Le camp de 2015 est retourné aux endroits des lacs Russell et Slemon où des échantillons de sédiments et d'eau ont été prélevés en 2011 afin d'effectuer un échantillonnage comparatif. Les anciens et les membres de la collectivité ont parlé de la santé du poisson et de l'écosystème aquatique, ont transmis leur savoir aux participants et ont assuré la sécurité du transport vers les lieux d'échantillonnage. On a effectué une démonstration des méthodes de traitement des tissus de poisson et de collecte d'échantillons d'eau et de sédiments pour les analyses en laboratoire. De plus, les activités d'échantillonnage menées sur le terrain ont permis aux jeunes d'acquérir une expérience pratique des méthodes scientifiques d'échantillonnage. Un atelier sur les résultats s'est tenu à Behchokǫ̀ en avril 2016 afin de présenter les résultats des analyses des échantillons aux participants du camp et aux membres de la collectivité intéressés.

L'analyse des tissus de poisson a révélé que les concentrations de mercure étaient faibles chez le doré jaune et le grand corégone, les concentrations globales observées chez le grand brochet étant globalement les plus élevées. Aucun des échantillons de tissus des espèces n'a présenté des concentrations de mercure considérées comme étant anormales pour les lacs nordiques (p. ex. c'étaient principalement les grands brochets plus âgés de plus grande taille qui dépassaient la ligne directrice pour le mercure). Les échantillons d'eau et de sédiments ont permis de valider l'hypothèse selon laquelle la qualité de l'eau et des sédiments des lacs Russell et Slemon est « bonne » (c.-à.-d. non anormale).

Messages clés

  • L'analyse des tissus de poisson a montré que les concentrations de mercure étaient faibles chez le grand corégone et le doré jaune, quelques grands brochets plus âgés de plus grande taille qui avaient été échantillonnés dépassant la ligne directrice pour le mercure. Aucune des concentrations de contaminants mesurées dans les tissus des espèces de poisson n'est considérée comme anormale.
  • Les résultats de la qualité de l'eau et des sédiments confirment l'hypothèse selon laquelle la qualité de l'eau et des sédiments est bonne dans les lacs Russell et Slemon. Aucune des concentrations de contaminants mesurées dans les sédiments n'est considérée comme anormale.
  • Les membres de la collectivité étaient satisfaits de la mise en œuvre du programme et ont souligné l'importance de la surveillance continue aux environs de leur collectivité de Behchokǫ̀, de la participation et de l'éducation des jeunes et du partage et de l'échange de connaissances traditionnelles et scientifiques entre les participants.
  • Les membres de la collectivité étaient également satisfaits que les résultats aient été présentés à Behchokǫ̀ et du fait que les analyses révélaient que le poisson, l'eau et les sédiments étaient de bonne qualité (c.-à.-d. non anormale).
  • Une comparaison fondamentale des résultats de 2015 à 2011 donne à penser qu'il n'y a pas eu de changements importants de la qualité du poisson, de l'eau et des sédiments.

Synopsis (2014-15)

Résumé

Le Projet de surveillance de l’écosystème aquatique de Tłı̨chǫ s’appuie sur les travaux réalisés entre 2010 et 2013 et reste un moyen de répondre aux préoccupations de la collectivité en ce qui concerne les changements environnementaux. Couronné de succès, ce programme communautaire bénéficie d’une participation considérable des membres de la collectivité aux activités de recherche sur les contaminants, notamment au prélèvement d’échantillons et à la réalisation d’observations. Le projet s’appuie également sur les connaissances du peuple Tłı̨chǫ et le savoir scientifique afin d’établir si les poissons et l’eau peuvent être consommés de manière sécuritaire.

En septembre 2014, un camp de surveillance terrestre de cinq jours a été organisé au lac La Martre, un grand lac situé près de la collectivité de Whatì, à un endroit que les Autochtones utilisent pour la pêche de subsistance. Les aînés y ont discuté de la santé des poissons et de l’écosystème aquatique, et ont partagé leurs connaissances avec les participants. Les membres de la collectivité ont déterminé à quel endroit les échantillons de poissons, d’eau et de sédiments devraient être prélevés et ont collaboré avec les scientifiques dans le cadre de la collecte d’échantillons. On a effectué une démonstration des méthodes de traitement des tissus de poissons, et de collecte d’échantillons d’eau et de sédiment en vue de l’analyse en laboratoire. De plus, les activités d’échantillonnage menées sur le terrain ont permis aux jeunes d’acquérir une expérience pratique des méthodes scientifiques d’échantillonnage. Un atelier sur les résultats s’est tenu à Whatì en février 2015 afin de présenter les résultats aux participants du camp et aux membres intéressés de la collectivité, dont des étudiants de cycle supérieur de la Mezi Community School.

L’analyse des tissus a révélé que les concentrations de mercure étaient faibles chez le grand corégone et le touladi, les concentrations globales observées chez ce dernier étant cependant les plus élevées. Le grand corégone et le touladi ne présentaient pas de concentrations de mercure pouvant être considérées comme anormales pour des lacs du Nord, et les concentrations observées chez le touladi comptaient parmi les plus faibles de toutes celles qui avaient été mesurées dans le cadre du Projet de surveillance de l’écosystème aquatique de Tłı̨chǫ. Les échantillons d’eau et de sédiments ont permis de valider l’hypothèse selon laquelle la qualité de l’eau et des sédiments du Lac la Martre est « bonne » (c.-à.-d. non anormale).

Messages clés

  • L’analyse des tissus de poissons a révélé que les concentrations de mercure étaient faibles chez le grand corégone. Aucune des concentrations de contaminants mesurées dans les tissus n’est considérée comme anormale.
  • Les résultats des analyses de l’eau et des sédiments ont permis de valider l’hypothèse selon laquelle la qualité de l’eau et des sédiments du Lac la Martre est bonne, et que le Lac la Martre est comparable aux autres lacs de la région. Aucune des concentrations de contaminants mesurées dans l’eau et les sédiments n’est considérée comme anormale.
  • Les membres de la collectivité se sont dits satisfaits de la mise en œuvre du programme et ont souligné l’importance de la surveillance aux environs de leur collectivité, de la participation des jeunes au camp et de l’échange de connaissances traditionnelles et scientifiques entre les participants.
  • Les membres de la collectivité étaient également satisfaits de la rapidité avec laquelle on a présenté les résultats à Whatì et du fait que les analyses révélaient que les poissons, l’eau et les sédiments du Lac la Martre étaient de bonne qualité (c.-à.-d. non anormale).

Synopsis (2013-2014) 

Résumé

Le Projet de surveillance de l’écosystème aquatique de Tłı̨chǫ (PSEC) continue de fournir un moyen de répondre aux préoccupations de la collectivité en lien avec les changements dans l’environnement, et s’appuie sur les travaux réalisés de 2010 à 2013. Un programme communautaire réussi fait véritablement participer les membres de la collectivité à la recherche sur les contaminants, notamment au prélèvement des échantillons et aux observations en utilisant les connaissances du peuple tłı̨chǫ et scientifiques pour répondre à la question : est-ce que les poissons et l’eau sont propres à la consommation?

En septembre 2013, un camp de surveillance terrestre de 5 jours s’est tenu près de Gamètì à un endroit utilisé par les Autochtones pour la pêche de subsistance. Les aînés ont parlé de la santé des poissons et de l’écosystème aquatique, et ont indiqué à quel endroit les échantillons de poissons, d’eau et de sédiments devraient être prélevés. Les membres de la collectivité, en coopération avec les scientifiques, ont prélevé les échantillons. On a donné une démonstration des méthodes pour traiter les tissus de poissons en vue de l’analyse en laboratoire. Un atelier sur les résultats a eu lieu à Gamètì en février pour présenter les résultats des analyses; les participants du camp et les membres de la collectivité y ont assisté.

L’analyse des tissus des poissons a indiqué que les concentrations de mercure étaient faibles chez le grand corégone, et que les concentrations chez le touladi étaient plus élevées par comparaison (les individus de touladi les plus âgés ayant les concentrations les plus élevées dans l’ensemble). Le grand corégone et le touladi ne présentaient pas de concentrations de mercure considérées comme anormales pour des lacs du Nord. Les échantillons d’eau et de sédiments ont indiqué que la qualité de l’eau et des sédiments est bonne près de Gamètì. Fait intéressant, les connaissances traditionnelles et la science ont toutes deux reconnu la qualité de l’emplacement utilisé pour prélever de l’eau pour le thé, car l’eau à cet endroit y est plus « douce » (moins dure) qu’ailleurs.

Messages clés

  • L’analyse des tissus de poissons a indiqué que les concentrations de mercure étaient faibles chez le grand corégone, et que les touladis plus âgés présentent des concentrations plus élevées. Aucune concentration anormale de contaminants n’a été détectée.
  • Les résultats de l’analyse de la qualité des échantillons d’eau et de sédiments indiquaient que les concentrations dans les lacs Rae étaient semblables à celles des autres lacs du secteur.
  • Les membres de la collectivité étaient satisfaits de la mise en œuvre du programme, en soulignant l’importance de la surveillance près de leur collectivité, la participation des jeunes au camp et le transfert réussi des connaissances traditionnelles comme scientifiques. Les membres de la collectivité étaient aussi satisfaits de la présentation rapide des résultats, et ils étaient très contents d’apprendre que la qualité des poissons, de l’eau et des sédiments était bonne près de Gamètì.

Synopsis (2012-2013) 

Le présent projet s’appuie sur un projet communautaire de surveillance des écosystèmes aquatiques mené en 2010 et 2011 pour répondre aux inquiétudes des collectivités à l’égard des changements environnementaux observés. La participation de membres des collectivités locales a été sollicitée pour ce projet afin de prélever des échantillons et de consigner un ensemble normalisé d’observations au moyen des connaissances Tłı̨chǫ et scientifiques occidentales en vue de répondre à la question suivante : « Les poissons et l’eau sont-ils sécuritaires pour la consommation humaine? ». Comme il s’agit d’un projet communautaire, la participation importante de membres des collectivités pour tous les aspects des travaux de recherche sur les contaminants, y compris en ce qui touche l’atteinte des objectifs de surveillance et de recherche, est nécessaire.

Un camp de surveillance a été mis sur pied au lac Snare, un lieu fortement utilisé par les Autochtones pour la pêche de subsistance. L’eau, les sédiments et les poissons ont été échantillonnés par des aînés, des jeunes et des spécialistes des sciences halieutiques. On a demandé aux aînés de fournir des évaluations de la santé des poissons et de décrire les indicateurs qu’ils utilisent pour déterminer celle-ci. Les scientifiques ont échantillonné les tissus des poissons et ont montré aux aînés et aux jeunes les méthodes employées pour prélever les tissus aux fins d’analyse. Un atelier a été organisé à Wek’weètì pour présenter les résultats de l’analyse des tissus ainsi que des échantillons d’eau et de sédiments. En outre, les membres des collectivités ont reçu de l’information sur la concentration des contaminants dans les poissons qu’ils sont susceptibles de consommer, et on leur a expliqué que ces aliments demeuraient sains, mais peut-être sous certaines réserves.

L’analyse des tissus des poissons montre que les concentrations de mercure étaient relativement faibles, sauf chez les touladis de très grande taille et très âgés. Le touladi est un poisson prédateur, et les proies qu’il consomme entraînent chez lui une bioaccumulation du mercure. Les concentrations relevées chez les touladis et les grands corégones de taille petite à moyenne étaient conformes aux lignes directrices de Santé Canada pour la vente commerciale de poisson, et ne posaient donc pas de risques pour la santé.

La mise en oeuvre annuelle du programme, par l’utilisation soutenue des protocoles de surveillance élaborés cette année, constituera un élément clé dans l’atteinte des principaux objectifs de surveillance à long terme, qui consistent à déceler les changements temporels et spatiaux.

Messages clés

  • L’analyse des tissus des poissons a révélé que les concentrations de mercure étaient relativement faibles, sauf chez les touladis de très grande taille et très âgés.
  • Les résultats de l’analyse des échantillons d’eau et de sédiments indiquent que le lac Snare est comparable aux autres lacs de la région (faibles quantités de nutriments et de métaux dissous, et quantités modérées de sédiments en suspension).
  • Les connaissances traditionnelles constituent de précieuses données de référence qui nous permettent de mesurer le changement. Les aînés de Wek’weètì ont observé de nombreux changements sur le plan de la température et des niveaux de l’eau, de niveaux, de même qu’une augmentation du nombre de parasites et de kystes chez les poissons.

Synopsis (2011-2012) :

Résumé

Le projet se fonde sur les activités de pêche et de surveillance axées sur les collectivités qui ont été réalisées en 2010. Il s'agit de la première phase d'un programme à plusieurs étapes visant à mettre en commun et à documenter les connaissances Tåîchô et les connaissances scientifiques occidentales sur l'environnement aquatique du lac Russell. La participation de membres des collectivités locales a été sollicitée dans le cadre du projet pour prélever des échantillons et consigner un ensemble standard d'observations au moyen des connaissances Tåîchô et scientifiques occidentales. Comme le projet est communautaire, il implique la participation significative de membres des collectivités à tous les aspects des travaux de recherche sur les contaminants, y compris l'atteinte des objectifs de surveillance et de recherche. Un camp de surveillance a été mis sur pied au lac Russell, un lieu fortement utilisé par les Autochtones pour la pêche de subsistance. L'eau, les sédiments et les poissons ont été échantillonnés par des aînés, des jeunes et des spécialistes des sciences halieutiques. On a demandé aux aînés de fournir des évaluations de la santé des poissons et de décrire les indicateurs qu'ils utilisent pour déterminer celle ci. Les scientifiques ont échantillonné les tissus des poissons et montré aux aînés et aux jeunes les méthodes employées pour la collecte de tissus à des fins d'analyse. Un atelier a été organisé à Behchokǫ̀ pour présenter les résultats de l'analyse des tissus des poissons ainsi que des échantillons d'eau et de sédiments. En outre, les membres des collectivités ont reçu de l'information sur l'état des contaminants dans les poissons qu'ils consomment, et on leur a expliqué que ces aliments demeuraient sains, mais dans certaines limites. L'analyse des tissus des poissons a indiqué que les concentrations de mercure étaient relativement faibles, sauf dans le cas du doré jaune et du grand brochet, chez les individus très gros et très âgés. Ces poissons sont des prédateurs, et les proies qu'ils consomment entraînent chez eux une bioaccumulation du mercure. Les concentrations relevées chez les dorés jaunes et les grands brochets de taille moyenne étaient conformes aux lignes directrices de Santé Canada pour la vente commerciale de poisson, et ne posaient donc pas de risque pour la santé. Tous les échantillons de tissus de grand corégone contenaient de très faibles quantités de mercure. La mise en oeuvre annuelle du programme, par l'utilisation soutenue des protocoles de surveillance élaborés cette année, constituera un élément clé dans l'atteinte des objectifs de la surveillance à long terme, soit la détection des changements dans le temps et l'espace.

Messages clés

  • L'analyse des tissus des poissons a indiqué que les concentrations de mercure étaient relativement faibles, sauf dans le cas du doré jaune et du grand brochet, chez les individus très gros et très âgés.
  • Les résultats de l'analyse des échantillons d'eau et de sédiments indiquent que le lac Russell est comparable aux autres lacs de la région : présence de faibles quantités de nutriments et de métaux dissous ainsi que de quantités modérées de sédiments en suspension.
  • Les connaissances traditionnelles constituent de précieuses données de référence qui nous permettent de mesurer le changement. Les aînés de Behchokǫ̀ ont observé bon nombre de changements en matière de qualité de l'eau, de température, de débits et de niveau d'eau ainsi qu'en ce qui a trait à la texture, à la taille, à la forme et au goût des poissons.
 

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Renforcement de la surveillance communautaire des changements qui surviennent dans les écosystèmes dans la région désignée des Inuvialuit en combinant les connaissances scientifiques occidentales et les connaissances écologiques traditionnelles et locales

Chefs de projet

Vic Gillman,président du Comité mixte de gestion de la pêche, Inuvik
Tél. : 867-777-2828; téléc. : 867-777-2610; courriel : vgillman@cabletv.on.ca

Danny Swainson, Biologiste des Ressources, Comité mixte de gestion de la pêche, Inuvik
Tel: (867) 777-2828; téléc.: (867) 777- 2610; courriel: vgillman@cabletv.on.ca

Lisa Loseto, Institut des eaux douces et Pêches et Océans Canada, Winnipeg
Tél. : (204) 983-5135; téléc. : (204) 984-2403; courriel : lisa.loseto@dfo-mpo.gc.ca

Sonja Ostertag, Institut des eaux douces et Pêches et Océans Canada, Winnipeg
Tél. : (204) 984-8543; téléc. : (204) 984-2403; courriel : Sonja.ostertag@dfo-mpo.gc.ca

Équipe de projet

Kate Snow, Inuvik; Eric Loring, Inuit Tapiriit Kanatami; Comité des chasseurs et des trappeurs d’Inuvik; Comité des chasseurs et des trappeurs de Tuktoyaktuk; Comité des chasseurs et des trappeurs de Paulatuk; Comité des chasseurs et des trappeurs de Olokhaktomiut; Tristan Pearce, Université de Guelph/Université de la Sunshine Coast; Devin Waugh, Université de Guelph; Jen lam, Inuvialuit Conseil de gestion de gibier; Conseil communautaire de Tuktoyaktuk

Durée du projet : 2013 au présent


Sommaire du projet (2016-2017)

Dans le cadre d’un vaste programme triennal sur la surveillance des bélugas, ce projet consiste à examiner l’élaboration d’indicateurs biologiques locaux concernant la santé des bélugas et leur utilisation de l’habitat. Entre 2013 et 2015, les connaissances écologiques traditionnelles (CET) et les observations locales sur les bélugas ont été consignées par les chasseurs, les membres de la collectivité et les partenaires de recherche dans la région désignée des Inuvialuit. Pour faire en sorte que les connaissances des Inuvialuit soient consignées en même temps que les mesures et l’échantillonnage scientifiques, on a utilisé les programmes actuels de surveillance des bélugas dans les baies Darnley et Kugmallit comme plateformes idéales de développement. Les points de vue et les connaissances des communautés sur les caractéristiques des bélugas sains, ainsi que l’utilisation des aires générales d’habitat du béluga et les observations annuelles de bélugas seront résumés et présentés dans un rapport et un exposé oral, et sur une affiche ou dans un document d’une seule page. Ce matériel est élaboré actuellement avec l’aide du Conseil Inuvialuit de gestion du gibier, du Comité mixte de gestion de la pêche et du ministère des Pêches et des Océans, et en concertation avec les détenteurs clés du savoir dans les communautés participantes. Pour terminer cette étude, on établira un lien entre les résultats de ce projet et le programme de surveillance à long terme des bélugas, et l’on élaborera des documents pour communiquer les résultats finals aux organisations de chasseurs et de pêcheurs et aux participants des communautés dans la région désignée des Inuvialuit. Un programme complet de surveillance des bélugas dans cette région fournira des données clés sur les changements dans l’écosystème par l’utilisation des connaissances biologiques, des connaissances écologiques locales (CEL) et des connaissances écologiques traditionnelles (CET).


Synopsis (2015-16)

Résumé

Le projet, lancé en 2013, a pour objectif de consigner les observations réalisées à l’échelle locale et de définir les indicateurs de connaissances écologiques traditionnelles et locales qui reflètent l’état de santé et l’utilisation de l’habitat des bélugas. Des observations ont été recensées entre juin et septembre, de 2013 à 2015, dans les zones côtières de la région désignée des Inuvialuits (RDI) des Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.). En 2013, en 2014 et en 2015, on a recueilli les observations des chasseurs concernant la santé des bélugas et leur utilisation de l’habitat à l’aide de questionnaires semi-structurés à l’île Hendrickson (n = 48), à East Whitefish Station (n = 25) et dans la baie de Darnley (n = 19). En outre, des groupes de discussion et des discussions individuelles approfondies ont eu lieu avec huit à dix dépositaires du savoir de la communauté à Inuvik, à Tuktoyaktuk et à Paulatuk pour combler les lacunes et vérifier les résultats de la recherche.

Dans la dernière phase de ce projet, les observations communautaires et les connaissances échangées entre 2013 et 2015 ont été analysées et interprétées avec les dépositaires de connaissances écologiques traditionnelles (CET), les chasseurs et les jeunes pour définir des « indicateurs écologiques locaux » potentiels qui seront mis à l’essai dans le programme de surveillance du béluga de 2016. On procédera également à une analyse des indicateurs scientifiques et des observations réalisées sur les baleines chassées, et ce, afin de cibler les occasions lors desquelles ces observations pourraient faciliter l’interprétation de résultats scientifiques. L’utilisation conjointe de connaissances écologiques traditionnelles et locales et du savoir scientifique pourrait permettre de mieux comprendre la façon dont les changements environnementaux peuvent influencer la population de bélugas de la zone est de la mer de Beaufort.

Messages clés

  • Le projet a été lancé dans le but de recenser et de consigner des connaissances écologiques locales et traditionnelles et de les utiliser aux fins de surveillance des bélugas et de recherche sur cette espèce.
  • Les Inuvialuits évaluent la santé des bélugas en fonction de leur apparence et de leur comportement pendant les activités de récolte, de l’état des muscles, du muktuk et de la graisse ainsi que de l’apparence des organes internes.
  • Les participants au projet ont une connaissance approfondie des aires de mise bas du béluga, des aires de croissance potentielle, des aires d’alimentation ainsi que des voies et des moments de déplacement dans les régions aux alentours de leurs collectivités et sites de chasse.
  • Les mesures scientifiques et les observations des Inuvialuits pourraient être enregistrées à la suite de la récolte pour surveiller la santé des bélugas.
  • La surveillance de l’utilisation de l’habitat par les bélugas nécessite que les membres de la collectivité fassent part de leurs observations et que les personnes possédant des connaissances écologiques traditionnelles interprètent les observations faites dans leurs collectivités.

Synopsis (2014-15)

Résumé

Le projet, lancé en 2013, a pour objectif de consigner les observations réalisées à l’échelle locale et de définir les indicateurs de connaissances écologiques traditionnelles et locales qui reflètent l’état de santé et l’utilisation de l’habitat des bélugas. Des observations ont été recensées entre juin et août 2014 dans les zones côtières de la région désignée des Inuvialuits (RDI) des Territoires du Nord-Ouest. En 2013 et 2014, on a recueilli les observations des chasseurs par l’entremise de questionnaires semi-structurés à l’île Hendrickson (n = 31), à East Whitefish Station (n = 18) et dans la baie Darnley (n = 10). On a également mené des entrevues avec des chasseurs et des personnes possédant des connaissances écologiques traditionnelles (CET) à Paulatuk (n = 8), à Inuvik (n = 12) et à Tuktoyaktuk (n = 13). En 2014, on a chassé des baleines provenant de groupes différant les uns des autres au chapitre de la composition et du nombre. Les chasseurs de la baie Kugmallit établissaient tous un lien entre la santé des baleines et l’état du muktuk et l’épaisseur du petit lard. La description de l’état de la viande reposait sur la fermeté, la couleur (plus elle est noire, meilleure est la qualité), la texture, la quantité, le gras sur le dessus, la corpulence et le poids, les taches et le volume de sang s’en écoulant. L’inspection visuelle des habitats choisis par les bélugas ne suggérait pas que la distribution des populations de baleines dans la baie Kugmallit était liée aux caractéristiques de l’habitat. À ce jour, 11 membres des collectivités d’Inuvik, d’Iqaluit, de Paulatuk et de Tuktoyaktuk ont participé à la consignation d’observations, à la distribution de formulaire d’observation, aux entrevues avec d’autres membres de la communauté, à l’organisation de réunions communautaires ou à la présentation conjointe de cours de sciences dans les collectivités participantes. Dans le cadre de la phase finale du projet, les observations et les connaissances consignées en 2013 et en 2014 seront analysées et interprétées par des personnes possédant des CET et des chasseurs afin de définir les indicateurs de connaissances écologiques locales qui serviront à la surveillance des bélugas. On procédera également à une analyse des indicateurs scientifiques et des observations réalisées sur les baleines chassées, et ce, afin de cibler les occasions lors desquelles ces observations pourraient faciliter l’interprétation de résultats scientifiques. L’utilisation conjointe d’indicateurs de connaissances écologiques locales et du savoir scientifique traditionnel pourrait permettre de mieux comprendre la façon dont les changements environnementaux influencent la population de bélugas de la zone est de la mer de Beaufort.

Messages clés

  • Le projet a été lancé dans le but de recenser et de consigner des connaissances écologiques locales et traditionnelles et de les utiliser aux fins de la surveillance des bélugas et de la recherche sur cette espèce.
  • On a défini des indicateurs potentiels de changements dans l’état de santé du béluga et dans l’écosystème lors des assemblées communautaires ouvertes qui se sont tenues à Inuvik, à Paulatuk et à Tuktoyaktuk, dans les Territoires du Nord-Ouest, en juin 2013. Ces indicateurs ont ensuite permis d’élaborer des questionnaires/sondages axés sur la communauté et permettant de consigner les observations de bélugas.
  • Dans le cadre de ce projet, plus de 80 membres des collectivités de la RDI ont participé aux assemblées communautaires, aux entrevues, et à la tenue de questionnaires ou de relevés depuis la rive.
  • De façon générale, les chasseurs ont noté que les baleines chassées semblaient être en bonne santé et qu’elles ne présentaient aucun signe d’infection ou de maladies.
  • La distribution des populations de baleines dans la baie Kugmallit ne semblait pas être liée aux caractéristiques de l’habitat.

Synopsis (2013-2014)

Résumé

Les bélugas sont chassés chaque année à des fins alimentaires dans l’estuaire du delta du Mackenzie et dans la baie de Darnley par les chasseurs inuvialuits. La surveillance des baleines chassées a commencé dans les années 1970 dans le delta duMackenzie et en 1989 dans la région de Paulatuk. En 2013, un nouveau projet a été mis en branle dans le but de recenser et de consigner les connaissances écologiques locales et traditionnelles afin de les intégrer à la surveillance des bélugas et à la recherche sur les bélugas. Les indicateurs potentiels des changements dans la santé du béluga et dans l’écosystème ont été déterminés par des assemblées communautaires ouvertes tenues à Inuvik, Paulatuk et Tuktoyaktuk en juin 2013. Les observations sur le béluga ont été obtenues par des relevés à partir de la terre et à partir d’une embarcation effectués durant la saison de chasse (juillet et août). Les observations faites durant la chasse et le dépeçage du béluga ont été consignées dans un questionnaire semi-structuré, qui a été rempli par les chasseurs juste après le dépeçage. Sur l’île Hendrickson, 16 chasseurs ont noté leurs observations sur les bélugas, à East Whitefish, 9 chasseurs l’ont fait et à Paulatuk, 5 chasseurs ont rempli le questionnaire. Ce projet a amélioré le dialogue entre les surveillants et les chercheurs intéressés par les baleines et les organismes communautaires, ce qui renforcera la recherche communautaire dans la RDI.

Messages clés

  • Ce projet a été mis en branle dans le but de recenser et de consigner les connaissances écologiques locales et traditionnelles afin de les intégrer à la surveillance des bélugas et à la recherche sur les bélugas.

  • Les indicateurs potentiels des changements dans la santé du béluga et dans l’écosystème ont été déterminés par des assemblées communautaires ouvertes tenues à Inuvik, Paulatuk et Tuktoyaktuk en juin 2013.

  • Les observations sur le béluga ont été obtenues par des relevés à partir de la terre et à partir d’une embarcation effectués durant la saison de chasse (juillet et août) et elles ont été consignées sur des questionnaires semi-structurés.

  • Ce projet a amélioré le dialogue entre les surveillants et les chercheurs intéressés par les baleines et les organismes communautaires.

 

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Surveillance, pendant la récolte, de la bioaccumulation de métaux à Kuujjuaraapik (Nunavik) : Les niveaux ont-ils changé 20 ans après l’évaluation environnementale de Grande-Baleine?

Directeurs du projet

Raymond Mickpegak, Sakkuq Landholding Corporation

Tél. : 819-929-3566, téléc. : 819-929-3275, courriel : rmickpegak@outlook.com

John Chételat, Environnement Canada (EC),

Tél. : 613-991-9835, téléc. : 613-998-0458, courriel : john.chetelat@ec.gc.ca

Membres de l’équipe de projet
Jimmy Paul Angatookalook, Charlie Angatookalook, Michael Angatookalook, Daniel Audla, Joanna Fleming, Willie Novalinga, Simionie Papayluk, Vincent Tooktoo et Alec Tuckatuck, Kuujjuaraapik

Régions nordiques visées par l’étude : Nunavik

Durée du projet : 2013-2015


Synopsis (2014-15)

Résumé

Il y a 20 ans, dans le cadre d’une évaluation environnementale importante du projet hydroélectrique de Grande-Baleine, on a mesuré les concentrations de métaux présentes chez les espèces aquatiques et terrestres des environs de Kuujjuaraapik. Le principal objectif de cette étude communautaire était de mesurer les concentrations actuelles de métaux chez les animaux sauvages locaux et de les comparer aux mesures précédentes afin d’effectuer un suivi des changements potentiels. En 2014, la Sakkuq Landholding Corporation de Kuujjuaraapik a organisé une campagne d’échantillonnage, par les chasseurs, des tissus (muscles, foie, reins) de quatre animaux marins (phoque annelé, oursin, moule bleue et eider à duvet), de trois animaux terrestres (lièvre d’Amérique, lagopède des saules et caribou) et de deux poissons d’eau douce (omble de fontaine et grand corégone). On a également procédé à un échantillonnage de la végétation terrestre (camarine noire, thé du Labrador, raisin d’ours, lichen) afin d’y mesurer les concentrations de métaux. De façon générale, les organes d’animaux présentaient des concentrations de métaux plus élevées que celles observées dans les muscles, particulièrement en ce qui concerne les quantités de mercure dans le foie du phoque annelé et celles de cadmium dans les reins du caribou. Comparativement aux concentrations mesurées pour les mêmes espèces entre 1989 et 1991, aucun changement global n’a été relevé dans les niveaux de cadmium, de cuivre et de zinc présents dans la faune locale. En revanche, les concentrations d’arsenic, de sélénium et de mercure observées dans la faune locale étaient beaucoup moins élevées en 2014. De façon plus précise, les concentrations de mercure relevées chez cinq espèces en 2014 correspondaient en moyenne au tiers des niveaux mesurés entre 1898 et 1991. Nos résultats révèlent des tendances temporelles dans la région subarctique du Nunavik, laquelle connaît d’importants changements écosystémiques.

Messages clés

·         En 2014, des chasseurs locaux ont prélevé, à des fins d’analyse des concentrations de métaux, des tissus de phoque annelé, d’eider à duvet, de moule bleue, d’oursin, de lièvre d’Amérique, de lagopède des saules, de caribou, d’omble de fontaine et de grand corégone, ainsi que des échantillons de végétation terrestre.

·         De façon générale, les organes présentaient des concentrations de métaux plus élevées que celles observées dans les muscles, particulièrement en ce qui concerne les quantités de mercure dans le foie du phoque annelé et celles de cadmium dans les reins du caribou.

·         Le taux de mercure dans les muscles du phoque annelé était faible comparativement à celui observé chez les phoques annelés d’autres régions de l’Arctique, ce qui suggère que l’exposition au mercure est relativement faible dans l’environnement marin local. Les niveaux de cadmium dans les reins du caribou variaient considérablement, alors que l’on a relevé certains cas où les concentrations étaient élevées par rapport aux niveaux moyens mesurés par d’autres chez des caribous du nord du Québec.

Au cours des 20 dernières années, les niveaux de métaux présents dans la faune locale sont demeurés stables (pour ce qui est du cadmium, du cuivre, et du zinc) ou ont diminué (pour ce qui est de l’arsenic, du sélénium et du mercure).


Synopsis (2013-2014)

Résumé

Il y a 20 ans, des mesures des concentrations de métaux ont été prises dans la faune aquatique et terrestre près de Kuujjuaraapik dans le cadre d’une importante évaluation environnementale pour le projet hydroélectrique Grande-Baleine. Aucune information plus récente n’est disponible pour les concentrations de contaminants chez les animaux sauvages récoltés localement. Toutefois, les populations locales ont observé des changements dans l’écosystème, soit des changements du climat ainsi que des modifications des courants marins en raison des eaux douces relâchées par les réservoirs hydroélectriques dans la baie James. Le principal objectif de cette étude communautaire est de mesurer les concentrations actuelles de métaux (dont le mercure, le cadmium et le plomb) chez les poissons et les animaux sauvages locaux et de les comparer aux mesures précédentes pour surveiller les changements potentiels. Durant la première année de ce projet, la Sakkuq Landholding Corporation de Kuujjuaraapik a organisé le prélèvement hivernal de phoque annelé, de caribou, de lièvre d’Amérique, de lagopède des saules et de poissons. Les résultats préliminaires indiquent que les concentrations de mercure chez les animaux prélevés sont semblables ou inférieures à celles mesurées chez les mêmes espèces entre 1989 et 1991. Les analyses en laboratoire des autres métaux sont en cours. D’autres espèces seront prélevées durant l’été de 2014 pour élargir la portée de l’échantillonnage des animaux sauvages. Ce projet mettra en place des capacités locales de surveillance des contaminants à Kuujjuaraapik et fournira des tendances temporelles pertinentes pour le Nunavik subarctique, une région vivant d’importants changements écosystémiques.

Messages clés

  • Des tissus de phoque annelé, de lièvre d’Amérique, de lagopède des Saules, de caribou, d’omble de fontaine et de grand corégone ont été prélevés près de Kuujjuaraapik par des chasseurs locaux durant l’hiver 2014 pour une analyse des métaux.

  • Les concentrations de mercure total étaient généralement faibles (<0,5 µg·g-1 poids humide) dans les échantillons de poissons et d’animaux sauvages, mais des concentrations plus élevées ont été mesurées dans le foie du phoque annelé et les reins du caribou.

  • Les résultats préliminaires pour les échantillons d’animaux prélevés en hiver indiquent que les concentrations de mercure total sont semblables ou inférieures à celles mesurées chez les mêmes espèces de 1989 à 1991 pour l’évaluation environnementale du projet hydroélectrique de Grands-Baleine.

 

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Comité Niqiit Avatittinni

Chef du projet : Co-chairs of Nunavut Environmental Contaminants Committee (NECC)

Allison Dunn, Aboriginal Affairs and Northern Development Canada (AANDC), Iqaluit
Phone: 867-975-5280
Email: Allison.Dunn@aandc.aadnc.gc.ca

Romani Makkik, Department of Social and Cultural Development, Nunavut
Phone: 867-975-4926
Email: rmakkik@tunngavik.com

Équipe du projet :

  • Natalie Plato, AANDC, Iqaluit, NU
  • Simon Smith, AANDC, Ottawa, ON
  • Wanda Joy and Linnea Ingebrigtson, GN-Health, Iqaluit, NU
  • Zoya Martin, Department of Fisheries and Oceans, Iqaluit, NU
  • Lilianne Arsenault, Jamessee Moulton, Janelle Kennedy, GN-Environment, Iqaluit, NU
  • Paddy Aqiatusuk, Resolute Bay Hunters and Trappers Association, Resolute, NU
  • Jamal Shirley, Nunavut Research Institute (NRI), Iqaluit, NU
  • Eric Loring, Inuit Tapiriit Kanatami, Ottawa, ON
  • Andrew Dunford, NTI, Iqaluit, NU

Régions nordiques visées par l’étude : Yukon

Durée du projet : 2012-2014


Sommaire du projet (2013-2014)

Le Comité sur les contaminants environnementaux du Nunavut (CCEN) a été mis sur pied en mai 2000 afin d’offrir un forum pour examiner, selon une perspective socioculturelle, des projets financés par le PLCN et des propositions de projet exigeant un financement du Nunavut, et en discuter. En soumettant à un examen socioculturel toutes les propositions associées au PLCN dans le territoire, le CCEN s’assure que les recherches scientifiques menées au Nunavut servent les intérêts des Inuits et du Nord. Le Comité fournit aussi aux Nunavummiuts de l’information sur les contaminants transportés sur de longues distances que l’on trouve au Nunavut.

Synopsis (2012-2013) 

Le Comité Niqiit Avatittinni a été constitué en mai 2000 afin de permettre l’examen, selon une perspective socioculturelle, des projets financés par le PLCN et des propositions pour lesquelles des fonds sont demandés au Nunavut. En réalisant un examen socioculturel des propositions associées au PLCN dans le territoire, le Comité veille à ce que les recherches scientifiques menées au Nunavut servent les intérêts des Inuits et du Nord.

Le Comité fournit aussi aux Nunavummiut de l’information sur les contaminants transportés sur de longues distances que l’on trouve au Nunavut. Après une année d’inactivité, le Comité a repris ses travaux en novembre 2012. On a demandé à d’anciens et nouveaux membres de participer à l’examen socioculturel des propositions soumises au PLCN pour 2013-2014. Le Comité a réalisé une analyse approfondie de 23 propositions visant le Nunavut et a contacté chaque enquêteur principal au sujet des préoccupations et des questions soulevées pendant l’exercice. Les membres ont également donné de la rétroaction à divers chercheurs du PLCN sur leurs rapports sommaires en langage simple. Le coprésident représentant NTI a assisté à la rencontre d’avril 2012 du Comité de gestion du PLCN tenue à Ottawa, et les deux coprésidents ont participé à celle d’octobre 2012 à Whitehorse.

Messages clés

  • En réalisant un examen socioculturel de toutes les propositions associées au PLCN au Nunavut, le Comité Niqiit Avatittinni veille à ce que les recherches scientifiques menées au Nunavut servent les intérêts des Inuits et du Nord.
  • Le Comité fournit aux Nunavummiut de l’information sur les contaminants transportés sur de longues distances que l’on trouve au Nunavut.
 

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Répercussions des changements mondiaux et des industries sur les expositions au méthymercure et sur la santé des Inuits

Chef du projet

Tom Sheldon, gouvernement du Nunatsiavut

Tél : 709-922-2588

Télécopieur : 709-922-1040

Courriel : tom_sheldon@nunatsiavut.com

Équipe du projet

Comités consultatifs de la recherche de Rigolet, Northwest River et Happy Valley-Goose Bay/Mud Lake; Rodd Laing et Michele Wood, gouvernement du Nunatsiavut; Trevor Bell et Brad de Young, Université Memorial; Chris Furgal, Université Trent; Zou Zou Kuzyk, Université du Manitoba; Elsie Sunderland, Amina Schartup et Ryan Calder, Université Harvard; Robert Mason et Prentiss Balcom, Université du Connecticut

Résumé

Un programme de surveillance communautaire a été lancé pour évaluer la variabilité saisonnière et interannuelle dans les concentrations de mercure (Hg) et de méthylmercure (MeHg) dans les affluents d’eau douce du lac Melville. Ce programme a été établi afin de fournir des données plus locales pour nos travaux continus de détection des sources de Hg et de MeHg dans le système du lac Melville. Comme les résultats obtenus à ce jour indiquent la présence d’une source à l’extrémité ouest du lac Melville, trois affluents importants qui alimentent le lac dans cette région ont été retenus pour une surveillance plus poussée : la rivière Churchill, la rivière Goose et la rivière North West. L’échantillonnage a commencé à l’hiver 2014 et les échantillons n’ont pas encore été analysés.

Les travaux d’une évaluation du risque sanitaire ont été entamés par l’implantation d’un questionnaire de fréquence de consommation des aliments en fonction des saisons. Le questionnaire, conçu pour déterminer l’ampleur et la fréquence de consommation d’aliments traditionnels provenant du lac Melville par les Inuits, a été complété suite à un processus d’entrevues par des adjoints en recherche locaux de 240 Inuits habitant à Rigolet, North West River et Happy Valley-Goose Bay, ce qui représente un échantillon d’environ 10 % de la population. Le même sondage sera réalisé en juin pour colliger les renseignements sur la chasse au phoque printanière puis de nouveau en septembre pour colliger les renseignements sur la saison de pêche au filet estivale, et les résultats seront corroborés au moyen de biomarqueurs de Hg dans les cheveux.

Messages clés

  • Cette recherche fait partie d’un programme pluriannuel continu visant à mieux comprendre les origines et la présence de méthylmercure (MeHg) dans le lac Melville, au Labrador. Le programme est basé sur la surveillance communautaire et l’intégration des connaissances locales à la science afin de nous aider à comprendre les origines et la présence de MeHg dans le lac Melville par la surveillance des tissus du phoque et des poissons, de l’eau de mer et des sédiments lacustres.

  • En 2013-2014, nous avons élaboré et lancé une évaluation du risque sanitaire (ERS) visant à déterminer s’il existe un lien entre la quantité et les types de poissons et de phoques consommés par les Inuits vivant aux abords du lac Melville et les concentrations de mercure auxquelles ils sont exposés. Cela comportait un sondage sur les habitudes alimentaires qui portait sur la consommation hivernale d’aliments traditionnels, en particulier le phoque et le poisson. L’ERS nécessitera deux autres rondes de sondages sur les habitudes alimentaires (printemps et été) et un échantillonnage de cheveux pour analyser l’exposition au MeHg (printemps et été).

  • Nous avons continué d’analyser l’eau douce qui alimente le lac Melville pour mieux repérer et comprendre les sources de mercure et de MeHg dans l’écosystème du lac Melville.

  • Les données prélevées durant le programme de recherche en cours sur le lac Melville nous permettront d’élaborer un modèle mécaniste pour le cycle du mercure dans le lac Melville, qui fait état des changements dans les apports par dépôt atmosphérique et apports fluviaux sur les concentrations chez les poissons et les phoques.

 

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Surveillance communautaire de l’omble chevalier au Nunatsiavut : renforcement des capacités et acquisition des connaissances

Chef du projet

Rodd Laing, gouvernement du Nunatsiavut, Nain
Tél. : 709-922-2567; telec.: (709)-922-2931; courriel : rodd_laing@nunatsiavut.com

Derek Muir, Environnement et changement climatique Canada, Division de la recherche sur les contaminants aquatiques, Burlington
Tel: (905) 319-6921; telec.: (905) 336-6430; E-mail:derek.muir@canada.ca

Marlene Evans, Environnement et changement climatique Canada, Division de la recherche sur les contaminants aquatiques, Saskatoon
Tel: (306) 975-5310; téléc.: (306) 975-5143; E-mail: marlene.evans@canada.ca

Équipe du projet

Tom Sheldon, Liz Pijogge, Dorothy Angnatok et Carla Pamak, gouvernement du Nunatsiavut; Joey Angnatok, collectivité de Nain; Programme de jeunesse, Aullak, Sangilivallianginnatuk; Environnement et changement climatique Canada

Durée du projet : 2014 au présent


Sommaire du projet (2016-2017)

Les Inuits du Labrador ont vécu récemment un changement radical de leur consommation d’aliments traditionnels, passant d’un régime alimentaire composé principalement de caribou à un autre constitué d’une quantité croissante de phoque annelé et d’omble chevalier. Afin de remédier à cette situation, une entreprise de pêche à vocation sociale a été créée par le gouvernement du Nunatsiavut, fournissant 5 430 kg (12 000 lb) d’omble chevalier aux congélateurs communautaires de la région. Cette étude entre dans sa troisième année à titre de projet de surveillance communautaire qui a développé les travaux précédents menés dans le cadre du Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord sur les tendances des contaminants chez l’omble chevalier anadrome dans la région du Nunatsiavut. Cette année, vingt ombles chevaliers seront capturés à deux endroits, soit à Nain et dans le fjord Saglek, juste avant de retourner dans l’arrière-pays après s’être nourris dans la mer. L’omble chevalier sera capturé et traité par des membres de la collectivité locale, avec l’aide du personnel du centre de recherche de Nain, dont un chercheur spécialisé dans les contaminants présents dans le Nord. Les membres de la collectivité recevront une rémunération pour leur contribution au programme de recherche. Les échantillons seront ensuite envoyés à la Division de la recherche sur les contaminants aquatiques d’Environnement Canada à Saskatoon aux fins d’analyse. Les renseignements obtenus serviront à diverses fins. En plus de fournir des données nécessaires pour prodiguer des conseils alimentaires, ils nous permettront de comprendre les charges de contaminants et la manière dont elles évoluent en raison des changements climatiques et du développement industriel accru.


Synopsis (2015-2016)

Résumé

Le phoque annelé et l’omble chevalier anadrome continuent de constituer une part importante du régime alimentaire des Inuits du Labrador par suite de la baisse de la population du troupeau de caribous de la rivière George et de l’interdiction de chasser le troupeau qui en a découlé. En raison de l’importance de l’omble chevalier pour les régimes alimentaires du phoque annelé et des Inuits du Labrador, la surveillance de ce poisson est essentielle au Nunatsiavut. Ce projet de surveillance communautaire continue de prendre appui sur les travaux de recherche sur les tendances en matière de contaminants chez l’omble anadrome qu’Environnement et Changement climatique Canada avait menés dans le cadre du Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord (PLCN). Il comportait par ailleurs un volet de renforcement des capacités et un site d’échantillonnage supplémentaire sur lequel des prélèvements sont effectués depuis deux ans à présent. Vingt poissons ont été capturés à deux endroits, soit à Nain et à Saglek Fjord, juste avant qu’ils ne retournent dans la partie continentale après une période d’alimentation en milieu océanique. Les ombles ont été capturés et traités par des membres de la collectivité locale, avec l’aide du personnel du Centre de recherches de Nain et de Parcs Canada ainsi que des agents de conservation du Nunatsiavut. Les données recueillies dans le cadre de ce projet seront utilisées à différentes fins et fourniront, notamment, de l’information qui permettra de formuler des conseils utiles en matière d’alimentation, de mesurer les niveaux de contaminants et de comprendre comment ils évoluent par suite des changements qui surviennent au niveau régional à cause des changements climatiques et de l’intensification du développement industriel.

Messages clés

  • Un programme de surveillance communautaire dirigé à l’échelon régional, dans le cadre duquel on a procédé à un échantillonnage de l’omble chevalier, tout en renforçant les capacités et en répondant aux préoccupations en matière de contaminants des Inuits du Labrador et en fournissant de précieuses données au PLCN.
  • Le personnel du Centre de recherche de Nain s’est rendu au laboratoire d’Environnement et Changement climatique Canada à Burlington (Ontario) pour observer comment les échantillons sont traités et analysés, ce qui a amélioré sa compréhension globale du processus de recherche connexe à ce projet.
  • On a continué de donner suite aux recommandations émanant du rapport EIRI d’ArcticNet préconisant la surveillance communautaire de l’omble chevalier afin que la population fasse l’objet de surveillance et qu’elle soit propre à la consommation
  • Ce projet est le fruit d’une collaboration entre des chasseurs/pêcheurs, des membres de la collectivité, des jeunes, des agents de conservation, Parcs Canada, Environnement et Changement climatique Canada et le personnel du Centre de recherches de Nain.

Synopsis (2014-2015)

Résumé

L’alimentation des Inuits du Labrador se composait auparavant principalement de viande de caribou, mais elle a changé au cours des cinq dernières années et comprend maintenant en quantité croissante des produits du phoque annelé et de l’omble anadrome. Ce changement découle de la baisse draconienne de la population de caribous de George River ainsi que de l’interdiction subséquente, décrétée par le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador en 2013, de chasser la harde. Ce projet de surveillance communautaire a permis d’approfondir les recherches sur les tendances en matière de contaminants chez l’omble anadrome qu’EC avait menées dans le cadre du Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord (PLCN). Il comportait par ailleurs un volet renforcement des capacités et prévoyait l’utilisation de sites d’échantillonnage supplémentaires. Vingt poissons ont été capturés dans deux sites différents, soit Nain et Saglek Fjord, juste avant qu’ils ne retournent dans la partie continentale après une période d’alimentation dans l’océan. Les ombles ont été capturés et traités par des membres de la collectivité locale, avec l’aide du personnel du Centre de recherches de Nain, Parcs Canada et des agents de conservation du Nunatsiavut. Les données recueillies dans le cadre de ce projet seront utilisées à différentes fins et fourniront, notamment, de l’information qui permettra de formuler des conseils en matière d’alimentation, de mesurer les niveaux de contaminants et de comprendre comment les changements climatiques et le développement industriel accru influencent la façon dont ces contaminants évoluent.

Messages clés

  • On a mis sur pied un programme de surveillance communautaire régional dans le cadre duquel on a procédé à un échantillonnage de l’omble chevalier, renforcé les capacités et répondu aux préoccupations en matière de contaminants des Inuits du Labrador.
  • Le projet est le fruit d’une collaboration entre des chasseurs, des membres de la collectivité, des jeunes, des agents de conservation, Parcs Canada, EC et le personnel du Centre de recherches de Nain.
  • On a entrepris de donner suite aux recommandations du rapport d’étude d’impact régionale intégrée (EIRI) d’ArcticNet, ces dernières préconisant la tenue d’activités de surveillance communautaire de l’omble chevalier afin de s’assurer que la population fait l’objet d’un suivi et qu’elle est propre à la consommation.
 

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Mercure dans les poissons d’Old Crow

Directeur du projet

David Frost, gouvernement des Gwitchin Vuntut, tél. : 867-966-3261 poste 222, courriel : fwman@vgfn.net

Membres de l’équipe de projet

Mary Gamberg, Gamberg Consulting; Mike Suitor et Nathan Millar, gouvernement du Yukon; Xiaowa Wang et Derek Muir, Environnement Canada (EC)

Résumé

Le projet visait à mesurer les concentrations de mercure chez six espèces de poissons communément pêchés dans la région d’Old Crow, et ce, afin de déterminer s’ils constituent encore des choix alimentaires sains pour les résidents du Nord. Les poissons ont été pêchés par des pêcheurs traditionnels, puis traités par des membres de la collectivité avec l’aide d’un chercheur spécialisé dans les contaminants. On procède actuellement à l’analyse des échantillons prélevés. Les résultats seront présentés à la collectivité lors d’une rencontre publique, ainsi que dans un rapport qui contiendra un résumé rédigé en langage clair et dont la publication est prévue pour l’automne 2015.

 

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Concentrations de mercure variables dans les poissons de la région du Dehcho : effets du contrôle des bassins versants et composition de la communauté d’invertébrés

Chef du projet :

Dr. Heidi Swanson, maitre-assistante, Département de la Biologie, Université de Waterloo, Waterloo
Tel: (519) 888-4567; Téléc.: (519) 746-0614; Courriel: heidi.swanson@uwaterloo.ca

George Low, Dehcho First Nations, Hay River
Courriel: geobarbgeo@hotmail.com

Équipe du projet :

Dean Homan, Liidlii Kue First Nation; Priscilla Canadien, Deh Gah Gotie First Nation; Chief Gladys Norwegian, Jean Marie River First Nation; Mike Lo, Dehcho AAROM; Dr. Brian Branfireun, Université Western; Dr. Leanne Baker, Université de Waterloo.

Duration : 2016-present


Sommaire du projet (2016-2017)

Le poisson constitue un élément clé du régime alimentaire traditionnel et de la culture des Premières Nations de la région du Dehcho, dans les Territoires du Nord-Ouest. De ce fait, la concentration de mercure contenu dans le poisson préoccupe cette population. Dans la région du Dehcho, la concentration de mercure dans le poisson de certains lacs augmente au fil du temps, alors que dans d'autres lacs, elle demeure stable. En outre, des concentrations de mercure supérieures, ou largement inférieures, selon le lac, aux directives pour la consommation humaine ont été signalées. Selon des recherches réalisées au cours des trois dernières années dans huit lacs de la région, des facteurs prévisibles comme l'âge, la taille et la vitesse de croissance des poissons, de même que les niveaux de mercure dans l'eau ne suffisent pas pour expliquer adéquatement les écarts dans les concentrations de mercure présents dans les poissons d'un lac à l'autre. Par conséquent, il est nécessaire d'analyser plus en détail l'écologie et le milieu physique des lacs pour expliquer les variations considérables entre les concentrations de mercure présentes dans les poissons d'un lac à l'autre et la manière dont les changements climatiques et l'exploitation des ressources peuvent influer sur ces concentrations. Le projet consistera à examiner quatre lacs dans deux paysages distincts de la région du Dehcho afin de vérifier si les écarts dans les concentrations de mercure présentes dans les poissons d'un lac à l'autre peuvent s'expliquer par le type d'invertébrés, la concentration de mercure présente dans les invertébrés et des différences dans les modèles géologiques et d'écoulement de l'eau.

 

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Concentrations de contaminants dans les aliments traditionnels du détroit d’Éclipse et exposition alimentaire à Pond Inlet, au Nunavut : évaluation par la science et les savoirs locaux des risques pour la santé humaine à court terme sur une base locale

Chef du projet :

James Simonee, Chercheur communautaire à Pond Inlet, Pond Inlet, NU
Tel: (867) 899-6050; Cellulaire: 867-222-3335; Courriel: j93simonee@gmail.com


Équipe du projet :

Vincent L’Hérault, ARCTIConnexion et Université du Québec à Rimouski, Québec; Marlene Evans, Environnement et Changement Climatique Canada, Saskatoon;Derek Muir, Environnement et Changement Climatique Canada, Burlington;Gary Stern, Département de l’environnement et géographie, Université de Manitoba, Winnipeg; Chris Furgal, Programme d’études environnementales autochtones, Université Trent, Peterborough; Heidi Swanson, Département de la Biologie, Université de Waterloo, Waterloo; Pierre-Yves Daoust, College Vétérinaire de l’Atlantique, Université de l’Ile-de –Prince-Édouard, Charlottetown


Durée du projet : 2016 au présent


Sommaire du projet (2016-2017)

Il n’est pas facile de concilier les avantages que représentent les aliments traditionnels pour la santé et la culture des Inuits avec les risques liés à l’utilisation d’aliments prélevés dans la nature contenant des contaminants. Deux éléments clés pour déterminer le niveau de risque consistent 1) à chiffrer la concentration réelle de divers contaminants dans les différents organes des proies; 2) à déterminer les niveaux d’exposition de la collectivité aux contaminants en étudiant les habitudes et les choix alimentaires. Le but de ce projet, qui se déroule dans la collectivité de Pond Inlet (Mittimatalik), est d’étudier ces deux éléments par l’élaboration d’un nouveau cadre de recherche associant la recherche sur les contaminants et le savoir inuit sous la direction d’un chercheur et d’un chasseur locaux. Le projet fera aussi appel à une équipe de mentors, y compris des chercheurs de premier plan financés par le Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord, afin de créer des possibilités de mentorat et de formation tout au long de l’année qui développeront les compétences en recherche nécessaires pour s’attaquer aux problèmes des contaminants chez les humains et les espèces sauvages ainsi que dans les aliments. La première année du projet, qui s’étalera sur trois ans, consistera essentiellement à faire des recherches sur les concentrations de contaminants chez l’omble chevalier de mer et le phoque annelé, et à effectuer des entrevues locales d’aînés et de chasseurs. Au cours de la deuxième année, on effectuera des recherches sur les concentrations de contaminants chez le narval et un sondage communautaire sur les choix alimentaires et la perception du risque ayant trait aux contaminants. Pendant la troisième année, on analysera les polluants organiques persistants et l’on établira un rapport sur les résultats globaux du projet en collaboration avec les autorités sanitaires.

 

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Initiative de recherche du réseau de l’est de la baie d’Hudson sur l’accumulation de métaux dans le réseau trophique marin de la région

Chefs de projet :

Joel Heath, Président, Société des Eiders de l’Arctique, St. John’s
Tel: (613) 366-2717; Courriel: heath.joel@gmail.com

John Chételat, Environnement et Changement Climatique Canada, Centre national de la recherche faunique, Université de Carleton, Ottawa
Tel: (613) 991-9835; téléc.: (613) 998-0458

Équipe de projet :

Zou Zou Kuzyk , Centre de la science de l’observation de la Terre, Universite de Manitoba; Raymond Mickpegak, Sakkuq Landholding Corp., Kuujjuaraapik; Lucassie Arragutainaq , Comité des chasseurs et des trappeurs de Sanikiluaq, Sanikiluaq; Pauloosie Kasudluak, Inukjuak; Annie Kasudluak, Amiturvik Landholding Corp., Umiujaq; George Lameboy, Nation Cri de Chisasibi

Durée du projet : 2016 au present


Sommaire du projet (2016-2017)

Les collectivités de l’est de la baie d’Hudson sont préoccupées par les changements observés dans l’écosystème au cours des dernières décennies, particulièrement en ce qui concerne les conditions de la glace de mer et les effets possibles des contaminants engendrés par le transport atmosphérique à longue distance et les activités humaines dans la région. Un réseau de recherche communautaire – le réseau de l’est de la baie d’Hudson – a été établi en vue de mesurer et de mieux comprendre les effets environnementaux cumulatifs à grande échelle dans l’est de la baie d’Hudson. En s’appuyant sur les collaborations du réseau et les activités réalisées dans cinq communautés (Sanikiluaq, Kuujjuarapik, Inukjuak, Umiujaq et Chisasibi), ce projet permettra de recueillir de nouvelles données importantes sur les contaminants (particulièrement les métaux) qui fourniront une perspective intégrée à l’échelon régional sur la présence de métaux dans le milieu marin de l’est de la baie d’Hudson. Les cinq communautés récolteront des échantillons d’espèces indicatrices dans les zones côtières (moule bleue, eider à duvet). Des échantillons d’espèces indicatrices en mer (phoque annelé, goéland argenté, plancton, poisson) seront ensuite récoltés par les communautés de Kuujjuarapik et Sanikiluaq. Ces indicateurs d’accumulation de métaux, importants à l’échelle locale, seront utilisés afin de distinguer les variations géographiques et les écarts propres à un habitat particulier (dans les zones côtières et extracôtières). La collecte communautaire de données biologiques ainsi que les mesures écosystémiques sur la glace de mer et l’eau permettront d’adopter une approche plus intégrée en matière de recherche dans le contexte de la dégradation de l’environnement.


Synopsis (2015-2016)

Résumé 

Les collectivités de l’est de la baie d’Hudson s’inquiètent des changements de l’écosystème qu’ils ont constatés au cours des dernières décennies, particulièrement de ceux qui touchent les conditions de la glace de mer et océanographiques. En outre, les collectivités nourrissent des préoccupations au sujet des effets éventuels des contaminants provenant du transport atmosphérique à grande distance et des activités humaines régionales. Un réseau de recherche communautaire – le réseau de l’est de la baie d’Hudson (REBH) – a été établi afin de mesurer et de mieux comprendre les effets environnementaux cumulatifs à grande échelle dans l’est de la baie d’Hudson. En s’appuyant sur les collaborations du réseau et les activités réalisées dans cinq collectivités (Sanikiluaq, Kuujjuarapik, Inukjuak, Umiujaq et Chisasibi), ce projet du PLCN produit de nouvelles données importantes sur les contaminants (particulièrement les métaux) qui fournissent une perspective intégrée au plan régional sur la présence de métaux dans le milieu marin de l’est de la baie d’Hudson. Les cinq collectivités prélèvent des échantillons d’espèces bioindicatrices côtières (moule bleue, eider à duvet) chaque année depuis trois ans afin de comprendre et de quantifier les accumulations de métaux dans l’écosystème côtier. Des échantillons sont en outre prélevés sur des espèces bioindicatrices en mer (phoque annelé, goéland argenté, plancton, poisson) par les collectivités de Kuujjuarapik et Sanikiluaq. Ces bioindicateurs de l’accumulation de métaux, particulièrement importants à l’échelle locale, seront utilisés afin de caractériser les variations géographiques et les variations propres à un habitat particulier (dans les zones côtières et extracôtières) dans l’est de la baie d’Hudson. La collecte communautaire de données biologiques ainsi que les mesures écosystémiques effectuées parallèlement sur la glace de mer et l’eau permettront d’adopter une approche plus intégrée en matière de recherche dans le contexte de l’évolution de l’environnement.

Messages clés

  • Au cours de la première année de ce projet (2015), des moules bleues, des eiders à duvet, des phoques annelés et des œufs de goéland argenté ont été recueillis par des membres de l’équipe communautaire dans l’est de la baie d’Hudson.
  • Les tissus ont été analysés pour déterminer les concentrations de mercure et d’autres métaux (comme le plomb et le cadmium).
  • De l’information sur le projet et des collections d’animaux a été publiée sur une plateforme Web nomméeInteractive Knowledge Mapping Platform (carte interactive des connaissances) [en anglais seulement].
 

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Mercure dans les algues et les lichens provenant du domaine vital des caribous de Qamanirjuaq

Chef de projet:

Mary Gamberg, Gamberg Consulting,Whitehorse, Yukon.
Tel: (867) 334-3360; Courriel : mary.gamberg@gmail.com.

Équipe de projet :

Jamie Bell, College de l’Arctique du Nunavut, Arviat; Kreuger and Keenan Lindell, Arviat;
Jamal Shirley, Institut de Recherche de Nunavut, Iqaluit

Durée du projet: 2016 au présent


Sommaire du projet (2016-2017)

Les caribous de Qamanirjuaq présentent de plus fortes concentrations de mercure que bon nombre d’autres hardes de caribous de l’Arctique. En général, la présence de mercure chez le caribou est attribuée à la consommation de lichens; toutefois, les aînés de la communauté locale ont remarqué que les caribous de Qamanirjuaq consommaient du varech provenant du rivage. Le varech est une autre source d’alimentation reconnue pour accumuler certains métaux et, à ce titre, il peut constituer une source supplémentaire de mercure chez le caribou. Ce projet vise à explorer les connaissances traditionnelles des chasseurs et des aînés de la région de Kivalliq concernant la consommation de varech et à utiliser ces connaissances pour l’élaboration de protocoles de récolte de varech dans les cinq communautés de la région. Les lichens seront également récoltés et feront l’objet d’un contrôle des niveaux de mercure. Les entrevues d’aînés, la récolte d’échantillons et la présentation des résultats à chaque collectivité seront effectuées par deux jeunes étudiants inscrits au programme de technologie environnementale du Collège de l’Arctique à Iqaluit. Ce projet s’appuie sur une recommandation du Comité de gestion du Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord.

 

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