Laurie Chan

Chercheur en toxicologie et en santé environnementale à l’Université d’Ottawa, Laurie décrit son expérience positive auprès du PLCN et son engagement à l’égard des résidants du Nord.

Transcription : Laurie Chan

Parfois, on pense que la nourriture ne fait que remplir notre ventre ou nous donner de l’énergie. Mais dans les faits, la nourriture est beaucoup plus que ça. C’est un aspect très important de notre culture. Dans l’Arctique ou dans le Nord, l’alimentation lie vraiment les gens à la terre. Protéger la chaîne alimentaire de ces gens est, d’une certaine manière, protéger leur culture.

Je m’appelle Laurie Chan. Je suis professeur à l’Université d’Ottawa et toxicologue. En fait, le Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord a contribué à lancer ma carrière. Je crois que c’est un des programmes novateurs qui visent à faire participer les intervenants, dans ce cas-ci, les résidants du Nord. Les Premières Nations et les Inuit dans le Nord participent à chaque étape du projet. C’est donc exceptionnel.

Toutes ces relations doivent être fondées sur la confiance. Et cette confiance ne se bâtit pas en un ou deux ans. Non, on peut compter sur 20 ans de partenariat continu qui contribue vraiment à la confiance qui existe aujourd’hui. On entend très rarement parler d’un programme de financement qui dure 20 ans, n’est-ce pas? Puisque le problème existe toujours, nous devons prendre des décisions en matière de santé publique, pour protéger et favoriser la santé de ces gens.

Mais dans le Nord, toutes les collectivités consomment un mélange d’aliments traditionnels, qui sont récoltés, et d’aliments achetés dans le commerce. Souvent, la qualité des aliments sur le marché n’est pas très bonne. Les aliments traditionnels, même s’ils ne sont pas la plus grande partie de l’alimentation, sont tout de même une source essentielle de nutriments. C’est pourquoi, dans toutes les collectivités, nous essayons vraiment de promouvoir le plus possible la consommation des aliments traditionnels.

Puisque nous avons établi ce partenariat, il est assez facile pour nous de proposer aux gens de réaliser un projet ensemble. Tout le monde comprend le processus, et les participants abordent le partenariat sous différents angles et proposent diverses manières d’utiliser les données pour atteindre les objectifs. Le point fort de mon emploi est que les gens viennent me voir pour me remercier de mon travail. C’est très apprécié. Je crois que cela démontre que notre travail est utile pour les populations locales.

Biographie

Détentrice d'un doctorat de l'Université de Londres en toxicologie, Laurie Chan est actuellement titulaire de la Chaire de recherche du Canada en toxicologie et santé environnementale. Son travail vise à établir un cadre pour évaluer les risques des contaminants pour la santé ainsi qu'à promouvoir un environnement sain pour protéger la santé humaine. Professeur Chan dirige plusieurs projets de recherche en santé dans le cadre du PLCN depuis les deux dernières décennies.