Surveillance de l’océan sur la côte Ouest canadienne

Transcription :

Peter Chandler, Spécialiste en océanographie physique, Pêches et Océans Canada: « Nous avons près de quatre-vingts stations dans les détroits de Georgie et de Juan de Fuca, et ça nous prend environ une semaine pour toutes les échantillonner. Une des raisons pour lesquelles nous réalisons cette étude est notre désir de comprendre l’océanographie de la région, et en surveillant l’océan nous pouvons déterminer les changements qui y surviennent et qui pourraient être indicateurs d’un écosystème en péril. »

Marie Robert, Spécialiste en océanographie physique, Pêches et Océans Canada : « La ligne P est une série d’emplacements fixes situés le long d’une ligne de 1500 km qui s’étend vers l’ouest de l’île de Vancouver. Nous parcourons la ligne P trois fois par an. Les données recueillies servent à étudier le climat océanique, à connaître la circulation océanique et les courants, ainsi que la biologie dans cette zone et plus encore. »

Peter Chandler : « L’appareil principal que nous utilisons est la rosette, que nous descendons à partir de la poupe du navire. Quand nous l’abaissons du bateau et qu’elle coule vers le fond marin, les capteurs électroniques enregistrent des données sur la température, la salinité et la fluorescence durant toute la descente. Quand la rosette atteint le fond et que nous débutons la remontée, on l'arrête. »

Peter Chandler : « Parfait, remontez-la à 1-5-0. »

Technicienne : « 1-5-0. »

Peter Chandler : « On immobilise la rosette à certaines profondeurs d’intérêt, on déclenche la fermeture d’une bouteille, ce qui prélève l’eau à ce niveau et on le refera à diverses profondeurs en remontant vers la surface.

Technicienne (voix hors champ) : « Surface! »

Opérateur de monte-charge (voix hors champ) : « Rosette à la surface. »

Peter Chandler : « Là, une fois la rosette remontée à bord, nous échantillonnons l’eau dans de plus petits contenants pour faire des analyses spécifiques à partir de chacun de ceux-ci. Certaines analyses visent à déterminer les propriétés physiques comme l’oxygène, d’autres portent sur les propriétés chimiques comme les nutriments, ou sur les propriétés biologiques telles que la chlorophylle.

Marie Robert : « Plus de cinquante ans de données océaniques révèlent des tendances. Nous avons observé le réchauffement graduel de l’océan ainsi qu’un niveau inférieur d’oxygène dans les eaux profondes le long de la ligne P. »

Peter Chandler : « Pour nous donner une idée de ce qui vit dans l’océan, à un niveau microscopique, nous utilisons des filets que nous hissons verticalement du fond jusqu’à la surface. Chaque année, lors de la prolifération printanière, le plancton assimile les nutriments et une croissance fulgurante s’ensuit. C'est important pour les jeunes saumons lorsqu’ils migrent des rivières vers l’océan, en passant par le détroit, car s’ils peuvent atteindre le détroit lorsque cet approvisionnement alimentaire est abondant, ils deviendront plus robustes avant de rejoindre l’océan et cela nous informera dans les années à venir – quand ils reviendront pour se reproduire – sur les éventuels quotas de pêche. Et donc, avec cette combinaison de propriétés physiques, chimiques et biologiques, nous espérons brosser un tableau des principaux processus qui se produisent dans l’océan. Nous pouvons utiliser ces données pour développer et valider des modèles informatiques qui nous donnent encore plus de renseignements sur la façon dont les conditions changent. »

Marie Robert : « En plus de l'échantillonnage à partir des navires, les océanographes bénéficient aussi d’Argo, un système international de plus de trois mille flotteurs d’échantillonnage. »

Robin Brown, Directeur, Division des sciences océaniques, Institut des sciences de la mer, Pêches et Océans Canada : « Le programme Argo entre maintenant dans sa phase de maturité, et les données d’Argo seront combinées aux observations de navires et de satellites pour créer un nouvel ensemble de produits d’information océanique pouvant être employé par les marins, les industries, le gouvernement et le public. »

Marie Robert : « Au cours des dix dernières années, le système Argo a aidé les scientifiques à comprendre que les océans absorbent maintenant une proportion plus élevée de chaleur engendrée par le réchauffement planétaire et tandis que cela affecte les océans, cela ralentit le réchauffement observé dans l’atmosphère. »

Robin Brown : « Alors maintenant, les océanographes peuvent faire ce que les météorologues font depuis des décennies : pour la première fois, suivre à la trace le mouvement de l’eau et les propriétés océaniques dans l’océan mondial sans avoir recours à des navires de recherche extrêmement coûteux et sans avoir à se rendre et travailler dans des endroits inaccessibles pour ces navires en raison des conditions météorologiques. »

Pêches et Océans Canada

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Merci à :

  • L’Institut des sciences de la mer
  • Garde côtière canadienne
  • Réseau opérationnel canadien de systèmes couplés de prévision environnementale
  • KÖBB Media
  • Les images de Argo sont une gracieuseté du Argo Project Office
  • http://www.argo.ucsd.edu

Les images suivantes sont une gracieuseté du NASA’s Earth Observatory et NASA/Goddard Space Flight Centre Scientific Visualization Studio

  • Flat Map Ocean Current Flows with Sea Surface Temperatures (SST) (2:40)
  • The Big Muddy, Western Edition (3:04)
  • Phytoplankton off Vancouver Island (3:07)
  • Aquarius Ocean Circulation (4:14)
  • Perpetual Ocean (4:46)
  • Aquarius Sea Surface Salinity 2011-2014 – Rotating Globes (4:49)