Sur la voie d’un avenir plus sain et plus sûr : travaux du Laboratoire national de microbiologie portant sur les vaccins

Dans le prolongement des efforts continus de lutte contre la pandémie dans le monde, les scientifiques du Laboratoire national de microbiologie (LNM) de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) travaillent sans relâche pour mettre au point de nouveaux et de meilleurs vaccins contre le SRAS-CoV-2, le virus responsable de la COVID-19, et ses variants au cours des prochaines années.

Le LNM et les vaccins

Le LNM est un chef de file mondial en matière de création de vaccins et a une longue tradition de mise au point de vaccins. Des scientifiques du LNM ont mis au point le premier vaccin homologué contre le virus Ebola du monde, le vaccin Ervebo, dont le gouvernement du Canada a fait don à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pendant le pic de l’éclosion de maladie à virus Ebola de 2014-2016 afin de contribuer à sauver d’innombrables vies en Afrique.

Dès le début de la pandémie en janvier 2020, les scientifiques du LNM se sont concentrés sur la lutte contre la COVID-19 en mettant au point à l’interne des candidats-vaccins et en réalisant sur les plus prometteurs les recherches nécessaires pour en déterminer l’innocuité et l’efficacité. M. Darwyn Kobasa (Ph. D.) et le Dr Jim Strong sont deux des chercheurs scientifiques principaux du LNM qui mènent cette charge. « Le Canada, dont le LNM, est reconnu comme ayant certains des processus scientifiques les plus sûrs et rigoureux du monde », selon le Dr Jim Strong, qui affirme également que « Nos recherches continues contribueront à notre lutte contre les variants émergents du SRAS-CoV-2 ».

Comment le LNM contribue-t-il aux initiatives relatives aux vaccins contre la COVID-19 du Canada?

Des scientifiques du LNM examinent les candidats-vaccins de concepteurs de vaccins tiers et créent à l’interne leurs propres candidats-vaccins; de nombreux projets sont en cours et il y en a encore plus en préparation.

Pour créer un vaccin, les scientifiques du LNM font des recherches sur des aspects cernés du virus (p. ex. protéines du virus, acide ribonucléique [ARN] messager viral) pour mettre au point un candidat-vaccin qui aide le système immunitaire humain à combattre de futures infections.

« Une fois que le candidat-vaccin est mis au point ou reçu d’un tiers, il passe à l’étape de l’expérimentation sur les animaux. Nous avons une capacité unique de mener des recherches précliniques sur des modèles animaux qui doivent se dérouler dans un laboratoire de confinement élevé, deux outils essentiels dans la boîte à outils de la mise au point de vaccins, y compris de vaccins contre la COVID-19 », explique M. Kobasa. « Les modèles animaux génèrent des données scientifiques et des données relatives à l’innocuité qui nous aident à déterminer si le vaccin est prêt pour l’étape des essais cliniques chez les humains. »

Les laboratoires de M. Kobasa et du Dr Strong travaillent actuellement à évaluer et à mettre au point de multiples candidats-vaccins, y compris un candidat-vaccin prometteur qui a entamé les essais précliniques sur des modèles animaux. Ces essais précliniques seront suivis d’une série d’essais de provocation contre de nouveaux variants du SRAS-CoV-2 de partout au monde. Après les essais sur des modèles animaux et les essais de provocation, les essais cliniques chez les humains comptent trois étapes, qui exigent de plus en plus de patients et de temps à réaliser d’une étape à l’autre.

Darwyn Kobasa (Ph. D.) et le Dr Jim Strong, chercheurs scientifiques principaux chargés de la mise au point de nouveaux vaccins contre la COVID-19 au Laboratoire national de microbiologie du Canada

Darwyn Kobasa (Ph. D.) et le Dr Jim Strong, chercheurs scientifiques principaux chargés de la mise au point de nouveaux vaccins contre la COVID-19 au Laboratoire national de microbiologie du Canada

À plus long terme

Le processus de mise au point d’un vaccin est très complexe, requiert d’importants investissements et exige habituellement de nombreuses années d’essais avant que l’utilisation du vaccin produit soit considérée comme sûre et efficace. Même si Santé Canada a autorisé l’utilisation de plusieurs vaccins qu’il juge sûrs et efficaces, les scientifiques du LNM et leurs partenaires mondiaux continueront de mener des recherches pour mettre au point de nouveaux et de meilleurs vaccins contre la COVID-19 au cours des prochaines années. Ce processus inclura de mener des études sur l’efficacité des futurs vaccins contre les variants émergents du SRAS-CoV-2. « Tous ces vaccins ne franchiront pas le fil d’arrivée », explique le Dr Jim Strong, « mais les Canadiens peuvent avoir confiance que nos scientifiques travaillent dur pour contribuer aux efforts mondiaux en vue de fournir des vaccins sûrs et efficaces qui répondent aux normes les plus élevées. »