Chris Furgal

Ce spécialiste de la recherche nordique rattaché à l'Université Trent parle de son expérience avec le PLCN et de sa contribution, en collaboration avec des partenaires, aux aspects du programme qui sont liés à la recherche en sciences sociales et à la communication.

Transcription : Chris Furgal

Je m’appelle Chris Furgal. Je suis professeur agrégé au Programme des études environnementales et des études autochtones à l’Université Trent, à Peterborough, en Ontario. Je participe au Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord depuis environ 1995, alors que j’étais étudiant au doctorat. Je m’intéressais particulièrement au domaine des risques pour la santé liés à l’environnement, à l’évaluation, à la gestion, à la perception et à la communication.

Le Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord est unique si on pense qu’il est un programme fondé sur les partenariats. La table de gestion regroupe des particuliers et des représentants des populations et des pays dans l’Arctique qui doivent malheureusement subir des risques d’exposition aux contaminants. Ils contribuent à gérer et à orienter les travaux qui sont menés pour comprendre les risques existants ou les répercussions sur les personnes qui sont exposées dans leurs collectivités.

En tant que spécialiste des sciences sociales, je crois que le travail en sciences sociales qui est mené dans le cadre du Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord est particulièrement important et qu’il est très pertinent, car c’est dans ce domaine que les collectivités peuvent voir les bénéfices apportés par la science.

Un de mes intérêts, et c’est particulièrement intéressant pour les recherches multidisciplinaires et les sciences sociales dans le cadre du Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord, est la possibilité de réunir le meilleur de deux systèmes de connaissances et les renseignements liés à la sécurité et aux bienfaits des aliments. Dans le domaine des aliments traditionnels, des contaminants et des nutriments, on travaille avec les collectivités, les aînés, des experts en santé et aussi avec les chasseurs. On veut connaître leur perception, mais aussi recevoir leurs commentaires sur ce qui se passe sur le territoire, ce qu’on peut manger en toute sécurité et ce qu’il faut éviter. On veut aussi tirer profit de la richesse et de la sagesse du savoir traditionnel ou des systèmes de connaissances des Autochtones ou des Inuit dans le contexte de cette région afin de mieux comprendre les questions liées aux contaminants et à la sécurité alimentaire.

En tant que chercheur et scientifique, il est très facile de trouver sa motivation dans ces circonstances, quand on sait que le travail qu’on accomplit compte pour les bénéficiaires ou les collectivités. On aide également à régler des questions essentielles dans le domaine de la santé environnementale mondiale.

Je veux ajouter une raison pour laquelle j’aime beaucoup mon emploi, et pour laquelle je suis passionné, motivé et dévoué : j’aime avoir l’occasion de travailler avec des collègues des deux milieux (soit les experts dans la collectivité et ceux du laboratoire et de l’université) et de tirer profit de leur expérience. Avoir la possibilité de côtoyer ces gens, et de faire des recherches et d’apprendre aux côtés d’experts de ces deux secteurs, voilà une occasion assez unique selon moi. C’est fascinant et extrêmement gratifiant.

Biographie

Chris Furgal est professeur agrégé à l'Université Trent dans le cadre du Programme d'études environnementales autochtones. Il a longtemps travaillé au PLCN et il a joué un rôle de premier plan dans la création du Comité de la nutrition et de la santé du Nunavik. Chris a apporté une importante contribution sur plusieurs plans au PLCN, notamment à titre de coauteur du rapport Knowledge in Action du deuxième rapport d'évaluation des contaminants dans l'Arctique canadien. Il travaille à améliorer le plan directeur du programme Communications, capacités et sensibilisation et agi à titre de codirecteur du Centre Nasivvik pour la santé des Inuits et les changements environnementaux.